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L’ONU appelle les Etats membres du G5-Sahel à accélérer la pleine opérationnalisation de leur force conjointe

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Lors d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la situation dans la région du Sahel, en Afrique, une haute responsable des Nations Unies a appelé les Etats membres du G5-Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) à faire en sorte que leur force conjointe atteigne rapidement sa pleine capacité opérationnelle.

« Le G5-Sahel a pris des mesures additionnelles pour opérationnaliser la force conjointe après l’attaque terroriste dévastatrice contre son quartier général en juin dernier », s’est félicitée la Sous-Secrétaire générale des Nations Unies pour l’Afrique, Bintou Keïta, devant les membres du Conseil de sécurité.

Elle s’est dit particulièrement encouragée par la reprise des opérations de la force conjointe en janvier de cette année, notant que la force a ainsi effectué quatre opérations depuis le début de l’année.

Mme Keïta a jugé essentiel de poursuivre sur cette lancée. « J’appelle les Etats membres du G5-Sahel à accélérer de toute urgence la pleine opérationnalisation de la force conjointe, afin qu’elle puisse enfin atteindre sa pleine capacité opérationnelle », a-t-elle déclaré à cette réunion du Conseil, à laquelle participaient également le Ministre des affaires étrangères du Burkina Faso, Alpha Barry, le Haut-Représentant de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel, Pierre Buyoya, le Représentant spécial de l’Union européenne pour le Sahel, Angel Losada Fernandez, et le Directeur exécutif de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), Yury Fedotov.

Bintou Keïta a rappelé que la situation au Mali et dans le Sahel au sens large restait extrêmement préoccupante. « La région est confrontée à de graves problèmes, allant du changement climatique et de la sécheresse à l’insécurité croissante, à l’extrémisme violent, au trafic illicite de personnes, d’armes et de drogues », a-t-elle souligné. « Les groupes terroristes continuent d’évoluer et de se propager au-delà des frontières, notamment au Burkina Faso, au Niger, au Bénin, en Côte d’Ivoire, au Ghana et au Togo ».

« La région est confrontée à de graves problèmes, allant du changement climatique et de la sécheresse à l’insécurité croissante, à l’extrémisme violent, au trafic illicite de personnes, d’armes et de drogues »

Dans ce contexte, des opérations efficaces du G5-Sahel « enverront un signal fort aux groupes terroristes : leur empiètement sur la vie de la population ne sera plus toléré et sera rejeté par la détermination collective des Etats membres de la région », a déclaré la Sous-Secrétaire générale.

Elle a estimé qu’il serait important de clarifier le cadre dans lequel sont menées les diverses opérations des Etats membres du G5-Sahel alors qu’il y a de nombreuses opérations en cours qui sont menées par les forces armées de ces Etats, soit seules, soit en bilatéral, soit conjointement avec les forces internationales ou dans le cadre de la force conjointe du G5-Sahel.

S’agissant des allégations de violations des droits humains par cette force conjointe, Mme Keita a noté qu’au cours des douze derniers mois, la force a considérablement renforcé ses efforts pour lutter contre ce type de comportement. Selon elle, cela contribuera « à renforcer la confiance et les relations avec les communautés locales » et constitue également « un élément essentiel de l’instauration de l’Etat de droit dans la région ».

Quant à l’appui apporté par la Mission des Nations Unies au Mali (MINUSMA) à la force conjointe du G5-Sahel, Mme Keïta a réitéré l’appel du Secrétaire général de l’ONU à lever les restrictions géographiques concernant cet appui.

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