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Le Soudan amnistie des milliers de combattants sauf ceux poursuivis par la CPI

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Le Soudan a déclaré l’amnistie générale pour les dizaines de milliers de combattants ayant participé à la guerre civile déclenchée en 2003, à l’exception de ceux poursuivis par la Cour pénale internationale (CPI), ou accusés de génocide ou de crimes contre l’humanité, selon l’agence Suna. 

L’amnistie générale fait suite à la signature d’un accord de paix historique le 3 octobre entre des groupes rebelles et le gouvernement, qui a mis fin à 17 ans d’une guerre meurtrière, notamment au Darfour (ouest).

Deux importantes formations armées ont refusé jusqu’à présent de rejoindre l’accord. Le général Abdel Fattah al-Burhane, président du Conseil souverain, la plus haute autorité du pays, a signé jeudi un décret d’amnistie, qui prend effet immédiatement, « pour tous ceux qui ont porté les armes ou ont participé à des opérations militaires ou de guerre », a annoncé dans la nuit de jeudi à vendredi Suna.

D’après l’agence, la décision « exclut ceux contre lesquels des mandats d’arrêt ont été émis par la Cour pénale internationale ou (…) ceux qui font l’objet de poursuites pour génocide ou crimes contre l’humanité », dont le président déchu Omar el-Béchir recherché par la CPI.

Selon un ex-chef d’un groupe armé, les rebelles sont au nombre de 50.000, dont 15.000 appartenant à deux groupes ayant refusé de signer l’accord de paix.A partir de 2003, la région du Darfour a été secouée par un conflit opposant les forces soudanaises à des rebelles de minorités ethniques.

Selon l’ONU, le conflit a fait plus de 300.000 morts et 2,5 millions de déplacés. Le conflit a touché aussi le Nil bleu et le Kordofan-Sud (sud).En 2009, la CPI a lancé un mandat d’arrêt contre M. Béchir accusé de crimes de guerre et contre l’humanité au Darfour, puis en 2010 un mandat d’arrêt pour génocide.

M. Béchir a été destitué en avril 2019, après des mois de contestation populaire sans précédent, puis arrêté. Détenu à Khartoum, il est jugé dans un procès distinct pour le coup d’Etat l’ayant porté au pouvoir en 1989 et dans lequel il risque la peine de mort.

Le 9 juin, Ali Kosheib, chef des milices Janjawids recherché depuis 2007, est détenu par la CPI pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité présumés au Darfour.

AFP

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