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Le Kenya lance un plan national ambitieux pour mettre fin aux nouvelles infections au VIH d’ici 2030

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Face à la persistance du VIH, le Kenya choisit l’innovation et la coordination nationale pour accélérer la fin des nouvelles infections. Sous la direction du Dr Mulwa, chef du Programme national de lutte contre le sida et les infections sexuellement transmissibles (NASCOP), le ministère de la Santé vient de lancer le Plan opérationnel de prévention du VIH 2025/2026, une stratégie ambitieuse et pragmatique soutenue par le Fonds mondial et plusieurs partenaires techniques et communautaires.

Ce plan, élaboré en partenariat avec le NSDCC, la Croix-Rouge du Kenya (KRCS), les gouvernements des comtés et les organisations communautaires, incarne une approche de prévention moderne, inclusive et durable, qui met la science au service des populations.

Au cœur de cette stratégie, le Kenya adopte une approche de prévention combinée, intégrant des outils à la fois classiques et novateurs. En plus des préservatifs et de l’anneau vaginal à la dapivirine, le pays introduit deux solutions à action prolongée : le cabotégravir injectable (CAB-LA) et le Lenacapavir, un traitement révolutionnaire administré deux fois par an.

Ces innovations offrent de nouvelles perspectives à des milliers de personnes pour lesquelles l’observance quotidienne des traitements représentait un défi. « L’idée est de donner aux Kényans la liberté de choisir la méthode de prévention qui correspond le mieux à leur réalité », explique le Dr Mulwa, qui souligne la dimension humaine du plan.

Le déploiement initial concernera dix comtés prioritaires, identifiés comme représentant environ 53 % des nouvelles infections dans le pays. Ce ciblage stratégique permettra de concentrer les efforts là où les besoins sont les plus urgents, en particulier parmi les populations clés et les groupes vulnérables vivant dans des milieux fermés.

La réussite du plan repose aussi sur la formation intensive du personnel médical. Les premiers formateurs nationaux sont actuellement outillés pour accompagner le déploiement et l’usage correct des nouveaux outils de prévention.
Selon le ministère, cette démarche vise à bâtir une chaîne de compétences locales capable de soutenir la prévention du VIH sur le long terme.

Mais au-delà des avancées scientifiques, le Plan opérationnel 2025/2026 défend une conviction forte : la prévention est un droit humain fondamental. Elle doit être accessible à tous, sans stigmatisation, ni discrimination.
« La santé publique ne se résume pas à la technologie. Elle repose sur la dignité, la justice et l’accès équitable », a déclaré un représentant du NSDCC, saluant la volonté du gouvernement d’ancrer la lutte contre le VIH dans une logique de durabilité et de justice sociale.

En intégrant des solutions de dernière génération comme Lenacapavir, le Kenya rejoint le cercle restreint des pays pionniers dans la prévention biomédicale du VIH. Cette initiative, saluée par les partenaires internationaux, pourrait servir de référence pour la région d’Afrique de l’Est.

Avec cette feuille de route ambitieuse, le Kenya réaffirme son rôle moteur dans la réponse au VIH et son engagement envers une génération sans nouvelles infections.

« Ce plan n’est pas seulement une stratégie de santé, c’est une promesse faite à notre avenir », conclut le Dr Mulwa.

Imedias.net