A la conférence de Munich sur la sécurité, en Allemagne, le chef de l’OMS a appelé la communauté internationale à intensifier la réponse face au nouveau coronavirus, chaque pays à mobiliser son gouvernement dans son ensemble et tout un chacun à être guidé par un esprit de solidarité.
La sécurité sanitaire n’est pas uniquement l’affaire du secteur de la santé. C’est l’affaire de tous, a déclaré samedi le Directeur général de l’OMS, le Dr Tedros, dans la ville bavaroise.
Bien que le nouveau coronavirus ait été déclaré urgence de santé publique de portée internationale, la Chine qui compte 99% des cas, reste le pays le plus touché par l’épidémie.
« Il est impossible de prévoir la direction que prendra cette épidémie », a dit le Dr. Tedros, ajoutant que l’épidémie de nouveau coronavirus – également connu sous son nom scientifique COVID-19 – tout comme celle d’Ebola en République démocratique du Congo, souligne une fois de plus l’importance vitale pour tous les pays d’investir dans la préparation et non dans la panique.
« Le monde dépense des milliards de dollars pour se préparer à une attaque terroriste, mais relativement peu pour se préparer à l’attaque d’un virus, qui pourrait être beaucoup plus mortel et bien plus dommageable sur les plans économique, politique et social », a déploré le Dr. Tedros. « C’est franchement difficile à comprendre et constitue un manque dangereux de clairvoyance ».
L’OMS appelle tous les gouvernements, entreprises et organisations de presse à travailler avec elle pour sonner le niveau d’alarme approprié, sans attiser les flammes de l’hystérie.
Le chef de l’agence onusienne a déploré que dans de nombreux pays, des mesures aient été prises par une partie du gouvernement sans consultation appropriée avec le ministère de la santé ou un examen de l’impact de ces mesures.
« Plus que jamais, le moment est venu pour nous de laisser la science et les preuves guider la politique », a dit le Dr. Tedros, ajoutant que chacun d’entre nous doit être guidé par la solidarité et non par la stigmatisation.
« Le plus grand ennemi auquel nous sommes confrontés n’est pas le virus lui-même; c’est la stigmatisation qui nous tourne les uns contre les autres. Nous devons arrêter la stigmatisation et la haine ! », a-t-il souligné.
« Pouvons-nous nous unir pour affronter un ennemi commun et dangereux? Ou laisserons-nous la peur, la suspicion et l’irrationalité nous distraire et nous diviser ? », a demandé le Directeur général.
Le chef de l’OMS a souligné que « dans notre monde fracturé et divisé, la santé est l’un des rares domaines dans lesquels la coopération internationale offre aux pays la possibilité de travailler ensemble pour une cause commune ».