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Human Rights Watch affirme que l’armée de RDC a combattu avec les rebelles hutu FDLR

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Human Rights Watch affirme mardi que des unités de l’armée de la RD Congo ont combattu les rebelles tutsi du M23 dans l’est du pays aux côtés du groupe armé d’origine hutu rwandaise FDLR et de milices congolaises impliquées dans « de graves exactions ».

Kinshasa accuse Kigali de soutenir activement le M23, une ancienne rébellion tutsi qui a repris les armes en fin d’année dernière et occupe depuis plus de quatre mois Bunagana, une localité congolaise du Nord-Kivu frontalière de l’Ouganda.

Des experts missionnés par l’ONU affirmaient récemment dans un rapport, non publié mais consulté par l’AFP, que l’armée rwandaise était intervenue ces derniers mois dans l’est de la RDC, directement et en soutien au M23.

Le Rwanda dément et accuse en retour la RDC – qui nie elle aussi – de collusion avec les FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda), un mouvement de rebelles hutu rwandais dont certains impliqués dans le génocide des Tutsi en 1994 au Rwanda.

Présentée comme une menace par Kigali, l’existence et la violence de cette milice ont justifié les interventions rwandaises passées en territoire congolais. Lors des récents combats contre le M23, « des unités de l’armée nationale congolaise ont soutenu des groupes armés impliqués dans de graves exactions », assure HRW dans un communiqué.

« Entre mai et août 2022 », ces unités ont combattu « aux côtés d’une coalition de milices congolaises ainsi que des FDLR », précise l’organisation de défense des droits humains. « Des unités de l’armée congolaise recourent de nouveau à la pratique discréditée et préjudiciable consistant à utiliser des groupes armés responsables d’abus comme supplétifs », déclare dans le communiqué Thomas Fessy, chercheur principal pour la RD Congo à HRW.

Le gouvernement congolais, dit-il, « devrait mettre fin à ce soutien qui entraîne une complicité de l’armée dans les exactions, identifier les officiers responsables et leur faire rendre des comptes ».

Concernant les FDLR, l’ONG dit avoir reçu des « informations crédibles selon lesquelles des membres de l’armée congolaise » leur « avaient fourni plus d’une dizaine de caisses de munitions (…) à Kazaroho, l’un de leurs bastions dans le Parc national des Virunga, le 21 juillet ».

« Deux mois plus tôt, des dizaines de combattants des FDLR » et d’un autre groupe armé « auraient pris part à une vaste contre-offensive avec l’armée régulière dans la zone de Rumangabo et Rugari », indique également HRW. L’armée congolaise n’avait pas encore réagi mardi à la mi-journée à ce communiqué de HRW.

AFP

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