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Guinée-Syli national : Thierno Saidou Diakité désapprouve la démarche du CONOR

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Les candidatures pour le poste de sélectionneur ont été ouvertes hier jeudi par le comité de normalisation en collaboration avec le ministère en charge des sports. Pour une première, cet appel à candidature n’intéresse qu’aux techniciens locaux possédant une nationalité guinéenne. Aussi, ils devront accepter de résider en Guinée pour pouvoir mener à bien les missions qui lui seront assignées.

Cette démarche du comité de normalisation et le département en charge des sports guinéens ne fait pas l’unanimité au sein de la famille sportive guinéenne. Si d’aucuns apprécient sans arrière-pensée cette façon de faire la bande à Mme Sy Mariam Diallo, présidente du comité de normalisation. D’autres par contre n’en trouvent pas de logique dans cette démarche entreprise par le CONOR.

Beaucoup estiment que la promotion des compétences est ultra intéressante, mais le moment ne s’y prête pas avec une équipe en reconstruction. C’est le cas du consultant sportif, Thierno Saidou Diakité. Pour lui, le CONOR et le ministère auraient dû ouvrir l’appel à candidature à tout le monde.

« D’un côté on va dire que c’est une discrimination positive, parce que peut-être on veut promouvoir les compétences locales de nos compatriotes. Mais, moi, je ne partage pas tellement cet avis. C’est vrai qu’il faut faire confiance aux compétences locales, je ne sais pas s’ils ont été inspirés par le faite que lors de la dernière phase finale au Cameroun, le nombre des entraîneurs africains était beaucoup plus que celui des expatriés, mais moi, je dis, on aurait pu ouvrir l’appel à candidature et à compétence égale faire un arbitrage. », a-t-il déclaré d’entrée.

Si cette fois les portes de la sélection nationale sont exclusivement ouvertes aux sélectionneurs nationaux, le niveau de ces derniers est la sempiternelle question que beaucoup d’observateurs sportifs se posent. C’est d’ailleurs une des rares fois qu’une telle décision soit prise par les autorités sportives du pays.

Cet observateur sportif pense que les membres du CONOR et ceux du département en charge des sports auraient dû mettre la main à la poche afin de s’offrir un sélectionneur de qualité pour remettre la Guinée sur de bons rails.

« Il n’y a pas dix entraîneurs guinéens de haut niveau, je pense qu’ils vont postuler. Et, moi, je dis, il faut qu’on vise la performance. Peut-être que le CONOR et le Ministère des sports, ils ont essayé de peser le pour et le contre. Combien va nous coûter un expatrié ? Combien va nous coûter un guinéen ? Mais, moi, je pense que si on veut la performance, il faut y mettre le prix. C’est vrai qu’on ne fait plus partie du top 10 des équipes africaines depuis quatre mois. Ça, c’est un challenge à relever. Il faut qu’on impose au futur sélectionneur qu’on intègre le top 10. Peut-être pas en 2023, mais en 2025. », a ajouté Thierno Saidou Diakité, analyste sportif.

Le portrait-robot du futur sélectionneur de la Guinée est celui de très haut niveau souhaité par le consultant sportif guinéen et qui aurait dû être recherché par les décideurs. En vain.

Un projet sportif sur deux ans et pouvoir faire qualifier la Guinée aux prochaines compétitions africaines et internationales, seront les missions qui devront être assignées au nouvel entraîneur national. Thierno Saidou Diakité y voit de la carence d’ambition.

Il estime qu’il serait judicieux de pouvoir concocter une bonne équipe nationale sur une durée de deux ans. Car, la plupart des joueurs sont en fin de cycle.

« Il faut qu’on soit ambitieux, qu’on se projette sur 2026, qu’on se dise vaille que vaille il faut qu’on se qualifie pour la première fois à la Coupe du monde 2026. Mais pour cela des phases de transition, CAN 2023, CAN 2025, qu’on essaye de bâtir une équipe. On a demandé un contrat de deux ans à l’entraîneur, ça veut dire que peut-être s’il ne renouvelle pas son contrat, on sera obligé de changer d’entraîneur s’il n’atteint pas les objectifs. », a-t-il laissé entendre.

Pour terminer, Thierno Saidou Diakité assène l’imprécision des objectifs dans cet appel à candidature lancé par le comité de normalisation en connivence avec le ministère en charge des sports.

« Dans cet appel à candidature, les objectifs sont imprécis, vagues. On dit qualifier l’équipe nationale à une compétition organisée par la FIFA ou la CAF, CAN 2023. Ce n’est pas préciser là-dedans quel niveau. Par exemple dans le contrat de Didier Six, il était question qu’il qualifie l’équipe en demi-finale, mais là, c’est vague. C’est imprécis. Donc, je ne sais pas. Il y a un problème. On est pas ambitieux. Et il faut qu’on soit ambitieux. », a-t-il renchérit.

Au-delà de Kaba Diawara, qui avait confirmé sa future candidature pour le poste de sélectionneur en conférence de presse, il fort probable que Mohamed Kanfory Lappé Bangoura puisse également en faire autant. Sans détour, Thierno Saidou Diakité a réitéré qu’il préfère miser sur Lappé Bangoura pour ses expertises contrairement à d’autres. 

Med Sesay

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