Lors du dernier séminaire gouvernemental, le président Alpha Condé a annoncé une éventuelle hausse du prix du carburant après le mois de ramadan. Dans les rues de Conakry, les citoyens expriment déjà leur inquiétude face à ce phénomène. La situation ne laisse pas indifférente l’Union pour la Défense des Consommateurs de Guinée.
« C’est avec une grande inquiétude qui nous avons appris cela. Vous savez actuellement dans notre pays, nous sommes devant une crise sanitaire qui impacte déjà toutes les activités, tous les secteurs d’activité. Si on augmente encore le prix du carburant, cela pourrait augmenter la pauvreté chez la population guinéenne » s’inquiète M’Bany Sidibé, Président de l’Union des Consommateurs de Guinée.
A l’international, le prix du baril du pétrole se négocie à 68.50 dollars.
« Ce qu’il faut déplorer est que quand le prix du carburant baisse à l’international, on ne diminue pas chez nous. Quand ça augmente à l’étranger, on pense à augmenter ici, c’est dommage. Il faut penser à appliquer le principe de flexibilité ». regrette un citoyen.
Au sein de la société civile, l’on se souvient encore du combat mené auprès du gouvernement pour réduire de prix du carburant après la chute du prix du baril à l’international. Deuxième aspect de cette inquiétude, les conséquences économiques que les citoyens subissent avec la pandémie du COVID et aussi la réapparition du virus Ebola en Guinée.
Au président de la république, cet acteur de la société civile demande. « Nous en tant que société civile, nous souhaiterions à ce qu’on se limite aux rumeurs. On traverse une crise sanitaire, il faut ne pas ajouter une autre crise à la première. Le président doit faire preuve de pitié pour la population » sollicite Sékou Doré, coordonnateur National du Réseau Afrique Jeunesse de Guinée.
Dans l’ensemble les citoyens invitent le gouvernement à penser à la souffrance des citoyens avant de se prononcer sur une augmentation du prix du carburant.
Justin LENO