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Guinée : à Conakry une famille se promène pendant 03h avec un cadavre faute de place dans les morgues

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Manque criard de places au niveau des morgues dans les hôpitaux publics à Conakry. Ousmane Barry dit avoir trainé près de 03h pour trouver de la place pour le corps de sa sœur le week-end dernier. Il invite les nouvelles autorités du pays à doter tous les grands hôpitaux de la Guinée des morgues afin de faciliter le gardiennage et le traitement des corps.

C’est dans la nuit de dimanche à lundi, que Djenabe la sœur d’Ousmane Barry a fait une crise à la maison à Enta, dans la commune de Matoto. Pour sauver la patiente, Ousmane et son frère l’ont transporté d’urgence à l’hôpital Ignace Deen. Arrivé sur les lieux, ceux qui étaient à la réception du service d’urgence leur ont notifié qu’il n’y a pas de place.

« Arrivé à Ignace Deen, nous nous sommes dirigés vers l’Urgence directement les médecins qu’on a trouvé là-bas, nous ont dit qu’ils sont désolés, y’a pas de place pour nous recevoir. » nous a-t-il confié.

Ousmane et son frère ont rebroussé chemin pour se diriger vers l’hôpital Donka (l’un des deux grands hôpitaux de la capitale NDLR). Mais malheureusement, leur sœur Djenabe a rendu l’âme en cours de route. En effet, ils décident de déposer le corps à la morgue. Mais là également, ils ne trouvent pas de place aussi, explique Ousmane Barry.

« Quand nous partis à Donka, dès que le docteur a touché le coude de ma sœur, il a directement confirmé sa mort. Après on dit de laisser son corps à la morgue et on nous a dit aussi qu’il y’a pas de place. »

De là, ils se sont dirigés à l’hôpital Sino-guinéen pour effectuer le dépôt de corps de leur sœur.  Une fois arrivé là-bas aussi, la même notification leur a été adressée, dit Ousmane Barry.

« A l’hôpital sino-guinéen, on a tapé à la porte pendant très longtemps avant que quelqu’un vienne nous dire qu’il n’y a plus de place dans leur morgue ».

Finalement, c’est au CHU d’Ignace Deen qu’ils ont pu trouver de la place pour garder le corps de Djenab jusqu’au matin, après plusieurs négociations.                                            

« Dans ce dilemme, on a appelé ma tante qui travaille à Ignace Deen, elle nous a facilité de trouver de la place à la morgue ».

Ousmane Barry a vécu une expérience combien éprouvante. Pour éviter que cela arrive à d’autres citoyens, il compte organiser une campagne de levée de fonds, pour construire des morgues dans les hôpitaux publics de Conakry.

Boubacar Barry

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