Chaque année, à la veille des fêtes de fin d’année les prix de quelques denrées alimentaires et vêtements connaissent une hausse considérable. Mais pour cette année, avec la conjoncture économique renforcée par l’existence du coronavirus, commerçants et clients semblent lassés par la situation.
Au marché de Sonfonia gare, l’ambiance est plus ou moins électrique.
« Viens là, tu veux quoi, client approches.» Hèlent des commerçants qui se bousculent pour attirer la clientèle.
« Cette année est différente des années précédentes. Car la clientèle est très rare on ne se rend même pas compte que c’est la veille de la fête » se plaint Sona Sankhon, commerçante.
Même son de cloche pour Amadou Lamarana Sow propriétaire d’un magasin d’alimentation.
« Ici je vends la pomme de terre, l’oignon, l’huile d’arachide etc. Mais je vends peu actuellement par ce que les gens ne viennent pas faire les achats comme avant. Mais malgré cet état de fait on est obligé venir passer la journée ici par ce qu’on vit de ça »
Tewa kamano vendeuse des feuilles de patate s’indignent.
« Vraiment moi la fête de cette année je ne pourrais pas la fêter par faute de moyens économiques. Car franchement les activités ne marchent pas comme avant »
Malgré cette conjoncture, certaines personnes parviennent à trouver quoi habiller leurs enfants le jour de la fête.
Madeleine Loua mère de famille, est venue faire des achats ce matin en compagnie de ses deux fillettes.
« J’ai acheté deux robes à cent quatre-vingt-dix mille (190.000FGN) et deux paires de chaussures à soixante mille (60.000FGN). Mais vraiment il y’a eu une augmentation considérable du prix par rapport à l’année passée », a-t-elle précisé.
Reste à savoir si les mesures sanitaires annoncées par l’agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSS) seront mises en application pour éviter une nouvelle vague de propagation pendant ces fêtes.
Alphonse IFFONO