Les milliers de Congolais qui avaient fui Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), vers le Rwanda après l’éruption du volcan Nyiragongo dans la nuit, sont rentrés chez eux dimanche, ont affirmé les autorités rwandaises.
« Tous les résidents de Goma sont rentrés sans encombre chez eux ce matin après avoir passé la nuit dans des refuges d’urgence que le Rwanda avait mis en place, principalement des écoles », a déclaré à l’AFP Marie Solange Kayisire, ministre rwandaise de la gestion des crises. « Seuls environ 100 d’entre eux sont toujours au Rwanda mais il s’agit de gens équipés de voitures qui ont passé la nuit dans des hôtels », a-t-elle ajouté.
Selon la Rwanda Broadcasting Agency (RBA), qui diffuse la télévision publique, entre 5.000 et 7.000 personnes avaient traversé la frontière toute proche, fuyant une menaçante coulée de lave, qui s’est depuis immobilisée.Au poste-frontière de la ville de Rubavu (anciennement Gisenyi), côté Rwanda, la situation, agitée la veille, était revenue à la normale dimanche, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Dans Rubavu, marchés et boutiques étaient ouverts, malgré le ressenti tout au long de la matinée de secousses sismiques, qui se sont raréfiées à la mi-journée. Le Nyiragongo, qui surplombe Goma, est entré en éruption samedi soir, formant deux coulées de lave qui ont descendu ses flancs, l’une vers l’est, vers le Rwanda, et l’autre vers Goma, au sud.Le gouvernement congolais a ordonné samedi soir l’évacuation de la ville dont les habitants ont fui en masse, notamment vers le Rwanda.
La RBA avait posté sur Twitter des photos montrant de nombreuses personnes en marche, portant pour certaines des valises ou des matelas, et arrivant dans la ville frontière. Sur place, un vidéaste de l’AFP a pu constater l’arrivée de milliers de personnes.
Dimanche matin, cette coulée de lave avait cessé sa progression pour s’immobiliser dans les faubourgs nord-est de Goma, permettant le retour des habitants. Interrogée sur la coulée de lave qui se dirigeait vers le Rwanda, Marie Solange Kayisire a affirmé à l’AFP que le risque était « très minime » de voir cette matière en fusion atteindre le Rwanda. Elle a cependant précisé mais que la surveillance était « constante ».
AFP