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Des pistes de solutions pour limiter les problèmes causés par la Transhumance à Lambi

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Pour résoudre les tensions persistantes entre les agriculteurs et les éleveurs peulhs dans le village de Lambi, situé à environ 35 km de Boali dans la préfecture de l’Ombela M’Poko, les autorités locales en collaboration avec la MINUSCA ont entrepris des actions visant à trouver un terrain d’entente entre les deux parties. L’objectif est de mettre fin à ce conflit et à ses répercussions sur les communautés locales.

 Les tensions découlent principalement de la dégradation des plantations par les troupeaux de bovins, ainsi que du vol et de l’abattage clandestin des bœufs.

Sidonie Tontiyo, a semé du maïs, des arachides et également du manioc. Au lendemain du passage des cheptels à la recherche du pâturage, elle constate les dégâts causés sur sa plantation. « Je me suis confronté à de nombreux problèmes dans mes activités agricoles, notamment la dévastation de mon champ par les bœufs (…). C’est ainsi que j’ai perdu mon champ », a-t-elle témoigné.

De son côté, Abakar Mohamat, éleveur a partagé les défis auxquels il est confronté. « Les problèmes qui me préoccupent sont les vols de mon bétail, les obstacles à l’abreuvement mon cheptel et les attaques des groupes armés qui nous pourchassent dans les couloirs officiels de transhumance pour abattre nos bœufs », a-t-il dit.

En cas d’altercation entre les cultivateurs et les pasteurs peulhs, les autorités locales de Lambi mènent une médiation, exigeant une réparation de la part de la partie responsable du dégât. « Si un bœuf est volé ou abattu par un autochtone, ou si une plantation est dévastée par un troupeau de bovins, le chef du village intervient pour les concilier et faire payer le dommage causé selon le prix fixé par le propriétaire », a expliqué Éric Mokonou, Conseiller municipal à la mairie de Boali.

Les autorités locales ont initié le 4 mars 2024, avec l’appui de la MINUSCA une rencontre entre cultivateurs et éleveurs à Lambi pour favoriser une cohabitation pacifique pendant la période de transhumance.

A l’issue de cette rencontre, « nous avons proposé de délimiter une zone de pâturage à 15 km de celle de l’agriculture, et d’implanter des panneaux signalétiques pour informer les éleveurs et les agriculteurs des limites à respecter », a précisé Ghislain Kourandhaut Ngaba, Assistant de liaison communautaire à la Section des Affaires civiles de la MINUSCA.

Ces conflits persistants entre les cultivateurs et les éleveurs ont entraîné une rareté de la viande de bœuf ainsi qu’une inflation des produits agricoles sur le marché de Lambi.

APO

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