Le Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (Femua), organisé par le célèbre groupe ivoirien Magic System et reporté en 2020 en raison du coronavirus, aura lieu du 7 au 12 septembre à Abidjan, a annoncé mardi à l’AFP le chanteur Salif Traoré, dit A’Salfo.
« La 13e édition du Femua (…) va reprendre du 7 au 12 septembre. Ce sera une renaissance, pas seulement du festival, mais une renaissance officielle de la culture en Côte d’Ivoire et en Afrique dont le festival était un baromètre pour tous les opérateurs culturels du continent », s’est réjoui A’Salfo.
Pour lui, « lancer le Femua va encourager toutes les autres initiatives culturelles à reprendre et redonner à la culture africaine ses lettres de noblesse ». Pour cette édition du festival, créé en 2008 par le groupe star de la musique ivoirienne, un fort contingent d’artistes européens sont attendus pour la première fois.
Le Portugais David Carreira, la rappeuse espagnole Mala Rodriguez et le Français Keen’V chanteront aux côtés de plusieurs artistes africains.Outre la légende congolaise Koffi Olomide, Pape Diouf (Sénégal), Daphné (Cameroun), Zahara (Afrique du Sud), Joël Sebunjo (Ouganda), Rajaa Kasabni (Maroc) et Floby(Burkina-Faso) sont annoncés. Le Sénégal, pays invité, est attendu avec une délégation de 50 personnes pour exposer ses valeurs culturelles.
Magic Sytem a sorti en juin son douzième album en plus de 20 ans de carrière, dont un titre pour dissuader les jeunes Africains de partir clandestinement en Europe à leurs risques et périls.Baptisé « Envolée zougloutique », le nouvel album est composé de 12 titres dont « Voyager » contre l’immigration clandestine.
Un autre titre, « Anoumabo est joli », vante les mérites du quartier déshérité d’Abidjan qui a vu naître le groupe qui enchaîne les tubes en Afrique et en Europe depuis son succès « Premier Gaou » en 2000. Magic System a joué sur plusieurs scènes internationales comme l’Apollo à New York ou l’Olympia à Paris, et a également participé au Louvre au concert célébrant la victoire du président français Emmanuel Macron en 2017.
Le groupe joue du zouglou, un genre musical engagé très populaire né en 1990 dans les cités universitaires d’Abidjan. Cette musique aborde les problèmes de société, n’hésitant pas à critiquer les hommes politiques, la mauvaise gouvernance ou la corruption.
AFP