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« Ça suffit » rassemblement à Paris d’opposants à un troisième mandat du président ivoirien

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Quelques centaines de membres de la diaspora ivoirienne, opposés au « viol de la Constitution » et à la candidature du président Alassane Ouattara pour un troisième mandat controversé, se sont rassemblés samedi à Paris, réunis au sein du Collectif « Non et non, ça suffit ».

« Non à un troisième mandat illégal », « Stop aux crimes de Ouattara en Côte d’Ivoire », pouvait-on lire sur l’une des banderoles de ce rassemblement place de la République, dans le centre de Paris, a constaté une journaliste de l’AFP.

« Ouattara, c’est fini ! Deux mandats, ça suffit », ont scandé les manifestants. L’annonce de la candidature du chef de l’Etat ivoirien pour un troisième mandat a provoqué des manifestations en aot dans ce pays qui ont dégénéré en violences ayant fait une quinzaine de morts.

Une minute de silence a été observée à Paris en hommage aux victimes de cette « violente répression », a dénoncé le Collectif, un « mouvement citoyen » créé début aot et qui compte quelques centaines de sympathisants de la diaspora ivoirienne en France.

Comme la précédente, la Constitution ivoirienne de 2016 limite à deux les mandats présidentiels. Mais les partisans de M. Ouattara affirment que le changement de Constitution a remis le compteur à zéro, alors que ses adversaires jugent cette candidature anticonstitutionnelle.

M. Ouattara avait initialement annoncé en mars sa décision de renoncer à briguer un troisième mandat. Avant de changer d’avis en aot après le décès soudain d’un infarctus de son Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, qu’il avait fait investir comme candidat de son parti.

« Nous nous sentons trompés… », a lancé samedi à l’AFP Louis Tchiekpe, 53 ans, président du Collectif. « Si on ne peut plus compter sur la parole d’un président, à quel saint se vouer ? ».

Le Collectif « rêve » notamment d’une « campagne électorale sans violence » et sans que les militants des partis « ne soient menacés » quand ils battent campagne ou encore d’une « commission électorale indépendante qui fasse l’unanimité dans tout le pays ».

« On l’avait mis au pouvoir (Ouattara, NDLR) pour deux CDD, il ne va nous imposer un CDI ! », a jugé de son côté Célestine Dabah, 43 ans, porte-parole du Collectif. « On veut des conditions démocratiques pour organiser ces élections, on ne veut plus d’élections qui nous conduisent à la mort! ».

Acteurs politiques et société civile s’inquiètent d’une montée de tension dans le pays, dix ans après la crise post-électorale née du refus du président sortant Laurent Gbagbo de reconnatre la victoire de M. Ouattara.

Plusieurs artistes ivoiriens se produisaient samedi place de la République à l’invitation du Collectif lors d’un concert de solidarité pour collecter des fonds et « venir en aide aux personnes incarcérées, aux familles des victimes décédées et aux blessés » dans les violences d’aot en Côte d’Ivoire.

AFP

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