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Burkina : poursuites contre X après le massacre de 57 gendarmes en novembre 2021

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Le parquet militaire de Ouagadougou a annoncé jeudi avoir lancé des poursuites contre X après le massacre de 57 gendarmes lors d’une attaque en novembre 2021 à Inata, dans le nord du Burkina Faso, qui avait provoqué un électrochoc dans l’armée qui a pris le pouvoir il y a un mois.

« Suite au rapport d’enquête administrative sur l’attaque du détachement de la gendarmerie nationale sur le site de Inata survenue le 14 novembre, au vu des résultats, le parquet militaire a initié des poursuites contre X pour les infractions de mise en danger de la personne d’autrui, abstention de porter assistance à une personne en péril, refus d’obéissance et toutes autres infractions », indique la procureure militaire, la commandante Pascaline Zoungrana, dans un communiqué.

Elle ajoute que « le dossier est confié à un juge d’instruction chargé (…) de déterminer (qui est) X, ainsi que les charges qui pèsent contre ces derniers. L’instruction est en cours depuis le 11 janvier, et certains militaires de la gendarmerie ont déjà été entendus ».

Au petit matin du 14 novembre, une colonne de véhicules pickup et de motos comprenant « plus de 300 combattants » de groupes armés jihadistes, selon des sources militaires, avaient pris d’assaut le camp du détachement de gendarmerie d’Inata, y tuant 57 gendarmes, selon un bilan officiel.

Les gendarmes attaqués attendaient la relève depuis plusieurs jours et avaient peu auparavant lancé un appel à l’aide, affirmant commencer à être à court de munitions et de vivres. Deux commandants responsables du secteur nord du pays avaient été démis de leurs fonctions par l’ex-président Roch Marc Christian Kaboré, qui avait instruit une enquête sur la déroute de l’armée lors de cette attaque.

M. Kaboré, accusé notamment de pas avoir réussi à contrer la violence jihadiste qui frappe le Burkina depuis 2015, a été renversé le 24 janvier par des militaires après deux jours de mutineries dans plusieurs casernes du pays, qui avaient été précédées par des manifestations populaires contre l’insécurité.

Jeudi, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, le chef de la junte qui a pris le pouvoir, a nommé un nouveau directeur de la justice militaire, le magistrat François Yameogo, réputé pour son intransigeance.

AFP

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