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Burkina : non à « la déstabilisation », scandent des milliers de manifestants pro-régime

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Des milliers de manifestants favorables au régime en place au Burkina Faso se sont regroupés samedi dans les grandes villes pour dénoncer des « vélléités de déstabilisation » de leur pays dirigé par le capitaine putschiste Ibrahim Traoré et en proie à la violence jihadiste, ont constaté des journalistes de l’AFP.

« Non au complot de l’impérialisme et de ses valets locaux », « Non à l’ingérence dans la transition » ou encore « A bas la France » et « A bas l’Otan », ont été quelques-uns des slogans scandés ou inscrits sur des pancartes lors de ces manifestations. Elles ont notamment eu lieu dans la capitale Ouagadougou, mais aussi à Ouahigouya (nord), Fada N’Gourma (est), Bobo-Dioulasso et Boromo (ouest) et Kaya (centre-nord).

A Ouagadougou où le grand marché est resté fermé, des manifestants ont brûlé un drapeau français et celui de l’Union européenne (UE) sous les applaudissements de nombreux badauds qui criaient leur soutien au capitaine Ibrahim Traoré, arrivé au pouvoir par un coup d’Etat le 30 septembre 2022.

« Nous sommes sortis pour soutenir la transition et rejeter l’ingérence de la communauté internationale dans les affaires du Burkina. Ils ont refusé de nous aider avec des armes pour lutter contre les terroristes, qu’ils nous laissent libérer notre pays par nos moyens », lance Sadou Compaoré, un acteur de la société civile burkinabè.

De son côté, Ali Sawadogo, un manifestant brandissant un drapeau russe a affirmé que les manifestants « étaient déterminés et soudés derrière nos dirigeants : avec l’aide des partenaires ou non, on va s’en sortir, qu’on laisse le capitaine Traoré gouverner sereinement au lieu de mettre des bâtons dans nos roues ».

A Bobo-Dioulasso, Alassane Konaté, membre de « La patrie ou rien », organisatrice de la manifestation dans cette ville interrogé par l’AFP, a estimé que « si le pays tombe, nous sommes tous foutus : on ne peut donc s’asseoir et regarder ces tentatives d’empêcher la bonne marche de la transition sans rien faire ».

« Le capitaine Traoré ne fait qu’exprimer et exécuter la volonté du peuple burkinabè et nous sommes sortis rappeler cela au monde entier et lui témoigner notre soutien », dit Fatimata Ouédraogo, membre de la coordination des organisations de la société civile du Burkina.

Jeudi, lors d’un entretien télévisé, le capitaine Traoré a dénoncé les agissements d’une coalition contre le Burkina Faso. « Ils sont nombreux ces pays qui ont refusé catégoriquement de nous vendre de l’équipement », a-t-il dit, affirmant s’être tourné vers des « alliés stratégiques » comme la Russie et la Turquie après avoir demandé le départ de l’armée française.

Le Burkina Faso, théâtre de deux coups d’Etat militaires en 2022, est pris depuis 2015 dans une spirale de violences jihadistes apparues au Mali et au Niger quelques années auparavant et qui s’est étendue au-delà de leurs frontières. Les violences ont fait depuis huit ans plus de 10.000 morts – civils et militaires – selon des ONG, et quelque deux millions de déplacés internes.

AFP

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