Un islamologue algérien de renom, Saïd Djabelkhir, a été condamné jeudi à trois ans de prison ferme par un tribunal d’Alger pour « offense aux préceptes de l’islam », a indiqué à l’AFP un de ses avocats, Me Moumen Chadi.
« Il a été condamné à 3 ans ferme », a déclaré l’avocat qui s’est dit « choqué » par la sévérité de la peine. »Il n’y a aucune preuve. Le dossier est vide. Nous nous attendions à une relaxe », a ajouté Me Chadi qui a dénoncé un vice de forme.
Interrogé à la sortie du tribunal, M. Djabelkhir, un chercheur de 53 ans, a déclaré à l’AFP qu’il ferait appel et irait jusqu’en cassation si nécessaire. Il n’a pas été placé sous mandat de dépôt.
« C’est un combat qui doit continuer pour la liberté de conscience, pour la liberté d’opinion et pour la liberté d’expression », a-t-il plaidé.
« Le combat pour la liberté de conscience est non négociable », a insisté l’islamologue.Il était poursuivi par sept avocats et un autre universitaire pour « offense aux préceptes de l’islam et aux rites musulmans ».
Depuis le début de l’affaire, M. Djabelkhir a recueilli le soutien de nombreux collègues et hommes politiques algériens.
AFP