Du 26 au 28 novembre 2025, les gouvernements d’Afrique australe, des investisseurs internationaux et des développeurs privés se retrouveront à Livingstone pour le Sommet Zimbabwe-Zambie sur les projets énergétiques (ZimZam 2025). L’événement, organisé sous l’égide de la Copperbelt Energy Corporation (CEC), illustre la volonté croissante des pays de la région de passer des engagements politiques aux projets énergétiques concrets.
Alors que l’Afrique australe fait face à une demande croissante en électricité, la nécessité d’attirer des capitaux devient urgente. Les projets de grande envergure tels que la ferme solaire de Chisamba (100 MW), le projet hydroélectrique Great Zimbabwe ou l’interconnexion Zambie-Tanzanie (ZTIP) sont perçus comme des catalyseurs de la coopération régionale. Mais ils soulèvent également des questions de bancabilité, de fiabilité du transport d’énergie et de gestion des risques liés aux acheteurs publics.
Le sommet, accueilli dans le complexe Radisson Blu Mosi-Oa-Tunya Resort, réunira plus de 40 développeurs parmi lesquels Engie Energy Access, Voltalia, Globeleq ou encore HDF Energy pour explorer les opportunités offertes par les énergies solaire, éolienne et hydraulique.
Pour la Zambie, qui cherche à se positionner comme un hub énergétique, l’événement représente une vitrine. La Copperbelt Energy Corporation, récemment entrée sur le marché des obligations vertes avec une levée de 150 millions de dollars destinée à financer 230 MW de projets solaires, entend démontrer sa capacité à mobiliser des financements innovants.
La présence annoncée de Makozo Chikote, ministre zambien de l’Énergie, souligne la dimension politique du rendez-vous. En promouvant l’intégration régionale, Lusaka espère renforcer la stabilité des marchés énergétiques et attirer de nouveaux flux d’investissements.
Au-delà des annonces, ZimZam 2025 sera scruté comme un test : la région peut-elle réellement convertir ses engagements en mégawatts disponibles pour les ménages et les industries ? À l’heure où l’Afrique australe subit à la fois la pression de la croissance démographique et l’impact du changement climatique, la réussite de ces projets conditionnera en grande partie la crédibilité des stratégies énergétiques nationales.
