La Guinée figure désormais parmi les pays africains les plus dynamiques en matière de mobilisation des recettes internes. À l’occasion des Assemblées annuelles 2025 du Fonds monétaire international (FMI) et du Groupe de la Banque mondiale, qui se tiennent à Washington D.C., le pays a été publiquement salué pour les progrès significatifs réalisés dans la gestion et la modernisation de son administration fiscale.
Au sein de la délégation guinéenne, conduite par le Ministre du Budget, la Directrice générale des Impôts, Mme Fatoumata Foula Diallo, s’est distinguée par sa participation active aux travaux techniques du département des finances publiques et de la politique fiscale du FMI, tenus le 15 octobre 2025. Ces sessions, réunissant experts et décideurs économiques, ont porté sur les défis liés à la mobilisation des recettes domestiques, à la digitalisation des services fiscaux et à la soutenabilité budgétaire dans les pays à revenu intermédiaire.
Lors de ces échanges, la Guinée a reçu les félicitations du FMI pour ses résultats exceptionnels dans la collecte des impôts et sa capacité à accroître les ressources internes dans un contexte économique mondial marqué par l’incertitude et la contraction des financements extérieurs.
Sous la direction de Mme Fatoumata Foula Diallo, la Direction Générale des Impôts (DGI) a engagé depuis plusieurs mois une transformation profonde de ses méthodes de travail et de ses outils de gestion. Parmi les réformes phares figurent :
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La digitalisation des procédures fiscales, qui a permis de réduire les délais et d’améliorer la traçabilité des paiements ;
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L’élargissement de l’assiette fiscale, notamment par l’intégration progressive du secteur informel ;
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Le renforcement de la transparence et de la conformité fiscale, grâce à une meilleure communication avec les contribuables et à une politique de sensibilisation accrue ;
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La modernisation du cadre réglementaire, en cohérence avec les standards internationaux de bonne gouvernance financière.
Ces mesures ont produit des effets tangibles : les recettes fiscales nationales ont connu une croissance soutenue, soutenant les dépenses publiques prioritaires dans les secteurs de l’éducation, de la santé et des infrastructures.
Cette performance est perçue comme un signal fort d’autonomie économique pour la Guinée, qui cherche à réduire sa dépendance aux appuis budgétaires extérieurs. En améliorant sa capacité à mobiliser ses propres ressources, le pays renforce sa souveraineté budgétaire et sa crédibilité vis-à-vis de ses partenaires internationaux.
Pour Mme Diallo, cette reconnaissance internationale est avant tout le fruit d’un travail collectif et d’une vision claire :
« Les résultats obtenus traduisent l’engagement du gouvernement et la détermination de l’ensemble des équipes de la DGI à moderniser notre système fiscal. Nous voulons bâtir une administration performante, proche des citoyens et tournée vers la transparence », a-t-elle déclaré en marge des travaux.
Cette distinction du FMI intervient dans un contexte où la Guinée cherche à attirer davantage d’investissements étrangers et à renforcer ses partenariats stratégiques avec les institutions financières multilatérales. La présence de la DGI à Washington permet non seulement de présenter les succès enregistrés, mais aussi de plaider pour un accompagnement technique dans la poursuite des réformes fiscales.
Les discussions menées par la délégation guinéenne visent également à accroître l’efficacité de la coopération financière internationale, en orientant les appuis vers les priorités nationales : la modernisation de l’administration, la digitalisation, et la lutte contre l’évasion fiscale.