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Tchad : 380 rebelles graciés ont été remis en liberté

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Un groupe de 380 rebelles au Tchad, graciés récemment d’une condamnation à la prison à vie, entre autres pour le « meurtre » au front de l’ancien président Idriss Déby Itno en 2021, ont été remis en liberté mercredi, a annoncé le ministre de la Justice.

Devant les caméras, sous une chaleur accablante, une trentaine d’entre eux, encore en uniforme rayés blanc et noir de détenus, ont défilé devant des responsables qui leur ont remis leur certificat de libération, au cours d’une « cérémonie officielle » devant la prison de Klessoum, à une vingtaine de kilomètres de la capitale N’Djamena, a constaté un journaliste de l’AFP.

Les 350 autres avaient été élargis auparavant, selon le ministre de la Justice Mahamat Ahmat Alhabo, qui présidait la cérémonie. Une information confirmée à l’AFP par l’une des avocats des prisonniers, Me Vetada Vounsia Atchenemou.

Leur mouvement, le Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (FACT), le plus puissant d’une multitude de groupes rebelles, ainsi que l’opposition et des ONG avaient dénoncé la condamnation collective de plus de 400 hommes le 21 mars pour la mort d’un seul, à l’issue d’un procès « expéditif » dans la prison de Klessoum.

Mahamat Idriss Déby Itno, fils du défunt chef de l’Etat proclamé président par l’armée au décès de son père, en avait gracié 380 quatre jours plus tard. Ils avaient été capturés lors d’une offensive en avril 2021 fatale au maréchal Déby, et condamnés à la perpétuité pour « acte de terrorisme, mercenariat, enrôlement d’enfants dans l’armée et atteinte à la vie du chef de l’Etat ».

Le chef du FACT Mahamat Mahdi Ali, en fuite, et 55 autres condamnés, dont certains par contumace, ne sont pas concernés par la grâce. En avril 2021, le FACT avait lancé, à partir de ses bases arrières en Libye, une offensive en direction de N’Djamena. L’armée les avait stoppés à quelque 300 kilomètres au nord de la capitale.

Le 20 avril, l’armée annonçait que le maréchal Déby, qui dirigeait le Tchad depuis plus de 30 ans d’une main de fer, avait été tué au front par les rebelles et nommait le général Mahamat Déby, 37 ans alors, « président de la République de transition », à la tête d’une junte militaire de 15 généraux. Il promettait des élections libre après 18 mois de transition mais, au terme de ce délai, il avait été reconduit à la tête de l’Etat pour deux ans de plus.

AFP

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