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Tanzanie : la présidente accuse des rivaux de vouloir lui nuire

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La présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan a vivement accusé samedi des rivaux au sein du gouvernement de tenter de nuire à son leadership, lors d’une rare démonstration publique de division dans les rangs du parti au pouvoir.

Dans des remarques au ton inhabituel, Mme Hassan a déclaré qu’elle avait été injustement diffamée par des détracteurs internes depuis qu’elle est devenue la première femme présidente de la Tanzanie en mars dernier, après la mort soudaine de l’homme fort du pays, John Magufuli.

« Ils aiment affirmer que la corruption est revenue sous ce gouvernement, que les choses sont pires sous mon administration. Mais ils sont de mauvais acteurs », a déclaré Mme Hassan lors de l’ouverture du projet de ports gouvernementaux dans la capitale économique Dar es Salaam.

« Cette pourriture date des anciens dirigeants, mais ces factions essaient de rejeter la faute sur mon gouvernement. Non, je n’accepterai pas cela », a-t-elle ajouté. La présidente tanzanienne a également annoncé qu’elle dissolvait les conseils d’administration des ports d’Etat et des agences maritimes en raison d’abus présumé de fonds publics.

Des divisions au sein du parti Chama Cha Mapinduzi – qui dirige la Tanzanie depuis l’indépendance en 1961 – ont été rapportées depuis que Mme Hassan a pris ses fonctions après le décès du président Magufuli. Samia Suluhu Hassan, qui a succédé au défunt Magufuli dont elle était vice-présidente conformément à la Constitution, a également laissé entendre qu’elle se présenterait à l’élection présidentielle de 2025.

« Ils commencent à nous taquiner, en publiant dans la presse que Samia ne se présentera pas. Qui leur a dit ça ? », a lancé la seule femme présidente d’Afrique, avec l’Ethiopienne Sahle-Work Zewde, dont les fonctions sont honorifiques. « Nous mettrons une femme à la présidence en 2025 si nous faisons bien notre travail, si nous sommes unis », a-t-elle ajouté.

En août, le gouvernement a suspendu pour 14 jours le journal Uhuru, détenu par le parti au pouvoir, pour avoir publié une « fausse » information affirmant que Mme Hassan n’envisageait pas de se présenter à la prochaine présidentielle. C’était alors la première mesure de ce type contre un média depuis sa prise de fonctions.

En succédant à John Magufuli, la nouvelle présidente a largement révisé la politique de son prédécesseur, s’engageant à défendre la démocratie et les libertés fondamentales, et à autoriser de nouveau les médias interdits. Mais l’arrestation fin juillet du leader du principal parti d’opposition Freeman Mbowe, dénoncée par des associations de défense des droits et des pays occidentaux, a nuancé cette rupture. M. Mbowe est actuellement en procès pour « terrorisme ».

AFP

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