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Soudan : quatre manifestants jugés pour le meurtre d’un général de police

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Le procès de quatre manifestants anti-putsch détenus en prison depuis quatre mois pour la mort d’un général de police s’est ouvert dimanche à Khartoum, a constaté un journaliste de l’AFP.

Le juge Zouheir Osmane a annoncé la prochaine audience pour le 12 juin, réclamant à la médecine légale un rapport sur de possibles tortures alors que les quatre jeunes avaient mené en mars une grève de la faim pour protester contre « traitements inhumains » et « violences policières ».

Mohammed Adam, jeune icône des anti-putsch qui défilent régulièrement depuis le coup d’Etat du général Abdel Fattah al-Burhane en octobre, surnommé Tupac par la rue, est apparu aux côtés de ses co-accusés, Mohammed al-Fattah, Ahmed al-Nanna et Mossaab al-Cherif. Escortés par la police, ils ont fait le signe de la victoire en direction des centaines de manifestants portant leurs portraits devant la salle d’audience, a rapporté le journaliste de l’AFP.

« Ce procès n’est pas seulement celui de quatre révolutionnaires, c’est celui de la révolution », a écrit le comité populaire du remuant quartier de Bourri à Khartoum, appelant à « ne pas laisser les forces contre-révolutionnaires reprendre le contrôle de l’Etat quoi qu’il en coûte », alors que la répression a déjà tué une centaine de manifestants.

Ce procès est emblématique dans le pays, l’un des plus pauvres au monde, où la police n’a annoncé que deux morts dans ses rangs, dont ce général de police poignardé à mort selon elle dans le chaos de la dispersion en janvier d’une des nombreuses manifestations anti-putsch. Plusieurs dizaines de ses proches étaient également présents devant le tribunal dimanche, brandissant des banderoles réclamant « vengeance ».

Samedi, deux nouveaux manifestants ont été tués dans de nouvelles protestations anti-putsch. L’émissaire de l’ONU au Soudan, Volker Perthes, a estimé qu’il était « temps d’arrêter la violence et de mettre fin à l’état d’urgence ».

Les Nations unies et l’Union africaine –qui a suspendu le Soudan– plaident pour un dialogue politique sous peine de voir le pays sombrer définitivement « sur les plans économique et sécuritaire ». Déjà, selon l’ONU, un Soudanais sur deux souffrira de la faim d’ici fin 2022 alors que le putsch d’octobre, en mettant brutalement fin à un fragile partage du pouvoir entre civils et militaires, a privé le Soudan de son aide internationale.

AFP

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