À Kagbelen, commune située dans la périphérie de Conakry, la pluie battante n’a pas entamé la mobilisation. Mercredi, plusieurs centaines de personnes ont bravé les intempéries pour participer à une marche de clôture de la campagne référendaire, à quatre jours du scrutin constitutionnel du 21 septembre.
Sous les pancartes appelant à voter « OUI », le cortège s’est ébranlé depuis le pont Kagamé jusqu’à la Bluezone, transformant les artères de la ville en un vaste espace de slogans et de chants politiques. L’événement, à la fois festif et solennel, illustre l’importance que les partisans du texte accordent à ce rendez-vous électoral.
Marraine de la mobilisation, Mme Fatoumata Foula Diallo, Directrice Générale des Impôts, a tenu un discours appuyé sur le rôle du citoyen dans la vie démocratique. Elle a exhorté les électeurs à retirer leurs cartes et à se rendre massivement aux urnes :
« Le premier acte de souveraineté, le premier devoir civique, c’est de faire entendre sa voix », a-t-elle affirmé devant la foule.
Présentée par ses promoteurs comme un instrument de modernisation et de stabilité, la nouvelle Constitution doit, selon Mme Diallo, permettre de « construire l’État de droit que nous appelons tous de nos vœux ». Elle a insisté : « Voter OUI, c’est opter pour la continuité et l’avenir. »
Accueillis par des applaudissements et des chants, ses propos semblaient trouver un écho dans l’assemblée, composée en grande partie de jeunes, venus malgré les conditions météorologiques difficiles.
À Kagbelen, cette marche aura été l’un des derniers temps forts d’une campagne marquée par des mobilisations populaires. Elle témoigne aussi de la volonté des autorités de montrer un ancrage populaire au projet de nouvelle Constitution, à quelques jours d’un scrutin qui s’annonce décisif pour l’avenir institutionnel de la Guinée.
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