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RD Congo : ce cas d’Ebola qui ébranle la ville de Goma

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Le premier cas d’Ebola a été enregistré ce dimanche 14 juillet à Goma, la plus grande ville de la province du Nord-Kivu avec son million d’habitants. D’après l’OMS, cette découverte pourrait bien « tout changer » et déclencher une alerte mondiale.

C’est un scénario qui était redouté. La fièvre hémorragique Ebola a été diagnostiquée sur un premier patient dans la ville de Goma où vivent plus d’un million d’habitants, à la frontière du Rwanda. Le gouverneur de la province du Nord-Kivu et le ministère de la Santé appellent les habitants à garder leur calme. Pour l’Organisation mondiale de la santé(OMS) cette annonce « change potentiellement toute la donne ».

Pourquoi le cas de Goma inquiète l’OMS ?

Le cas confirmé annoncé dimanche soir dans l’est du Congo concerne un pasteur tombé malade mardi et qui s’est fait soigner dans un centre de santé agréé. Les équipes chargées de répondre à l’épidémie ont ensuite identifié 60 contacts du pasteur évangélique qui est tombé malade à Goma et ils ont vacciné la moitié d’entre eux, selon l’OMS. L’autre moitié devrait être vaccinée dans les prochaines 24 heures, a souligné Mike Ryan. Le pasteur a été évacué lundi matin vers Butembo d’où il était arrivé la veille au chef-lieu de la province du Nord-Kivu, où vivent environ un million d’habitants.

Explication : le centre de traitement de Butembo, épicentre de l’épidémie, est mieux préparé que celui de Goma qui n’a encore traité aucun cas jusqu’à présent, a expliqué le gouverneur, Carly Nzanzu Kasivita. « Le cas a été non seulement détecté précocement, mais aussi isolé immédiatement évitant toute contamination additionnelle », assure le gouverneur. Le gouverneur tout comme le ministère de la Santé appellent les habitants de Goma à garder leur « calme » face à l’épidémie qui frappe à leur porte.

L’itinéraire du patient a de quoi nourrir les inquiétudes plus ou moins rationnelles qui entourent chaque maladie contagieuse et mortelle. Originaire du Sud-Kivu, le pasteur était arrivé début juillet à Butembo, où il a présenté les premiers symptômes dès le mardi 9 juillet. « Durant son séjour à Butembo, le pasteur a prêché dans sept églises », où il touchait de ses mains régulièrement les fidèles « y compris les malades », a précisé le ministère de la Santé. Le pasteur, qui serait membre d’une Église évangélique dite du « réveil », a ensuite pris le vendredi 12 la route pour Goma à bord d’un bus avec dix-huit autres passagers et le chauffeur. « Le bus est passé par trois points de contrôle sanitaire. Lors des contrôles, il ne semblait pas présenter des signes de la maladie. Par ailleurs, à chaque point de contrôle, il a écrit des noms et prénoms différents sur les listes de voyageurs indiquant probablement sa volonté de cacher son identité et son état de santé », rapporte le ministère de la Santé.

Où en est la RDC alors que le virus se propage ?

Ce nouveau cas pourrait cette fois-ci aboutir à une « urgence sanitaire mondiale ». Le directeur général de l’organisation mondial, basé à Genève, Tedros Adhanom Ghebreyesus, en personne est monté au créneau : « le premier cas d’Ebola à Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo, est un facteur potentiellement déterminant pour l’ampleur de l’épidémie », a-t-il déclaré. L’épidémie crainte était jusqu’à présent cantonnée dans le nord de la province, dans les zones de Beni-Butembo. La maladie a infecté là-bas plus de 2 500 personnes, dont 1 600 sont mortes.

En juin, l’OMS avait jugé que l’épidémie en cours constituait une urgence sanitaire seulement pour la RDC et la région. Mais l’irruption d’Ebola à Goma, une ville d’un million d’habitants qui est une véritable ville-carrefour dans la région des Grands Lacs, représente un « avertissement », selon le responsable des situations d’urgence de l’OMS, Mike Ryan cité par l’AFP.

Lepoint.fr

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