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Nord-est du Nigeria : 13 morts dans deux attaques jihadistes

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Trois soldats et dix agriculteurs ont été tués samedi dans deux attaques distinctes menées par des hommes armés soupçonnés d’appartenir au groupe Boko Haram dans le nord-est du Nigeria, ont indiqué dimanche à l’AFP des milices luttant contre les groupes jihadistes.

Samedi matin, des combattants islamistes ont attaqué une base militaire non loin de la ville de Konduga, dans l’Etat du Borno (épicentre de l’insurrection) où des combats ont éclaté avec les soldats, a indiqué à l’AFP les responsables de deux milices travaillant au côté de l’armée.

« Les terroristes de Boko Haram ont profité de l’obscurité et des champs de maïs pour lancer leur attaque », a déclaré Ibrahim Liman, chef de milice. « Les soldats les ont engagés dans une bataille féroce au cours de laquelle trois soldats ont été tués avant que l’attaque ne soit maîtrisée et que les assaillants ne soient contraints de se retirer », a-t-il ajouté.

Le chef d’une autre milice dans la région, Babakura Kolo, a confirmé cette attaque et son bilan. Samedi en fin de journée, les jihadistes de Boko Haram ont rassemblé dix agriculteurs et les ont abattus alors qu’ils travaillaient sur leur champ dans un village en périphérie de Maiduguri, la capitale de l’État du Borno.

« Les dix fermiers ont été tués par balle », a déclaré le milicien Umar Ari, qui a participé à l’évacuation des corps. Quatre autres fermiers sont toujours portés disparus, a déclaré M. Liman au sujet de cette seconde attaque dont il a confirmé le bilan.

Boko Haram et l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP) ciblent de plus en plus les bûcherons, éleveurs, agriculteurs et pêcheurs dans le nord-est du Nigeria les accusant d’espionner et de transmettre des informations à l’armée et aux milices.

Ce conflit, vieux de quatorze ans, a engendré une très grave crise humanitaire dans le nord-est du Nigeria, mais aussi dans le sud du Niger, l’ouest du Tchad et le nord du Cameroun où l’insurrection s’est propagée.

Les quatre pays ont mis en place en juillet 2015 une Force multinationale mixte (FMM), de 8.500 hommes pour combattre ensemble les groupes jihadistes. Mais ces efforts régionaux dans la lutte contre le jihadisme pourraient pâtir du récent coup d’Etat au Niger, et de la menace d’intervention armée du bloc ouest-africain de la Cedeao (dont le Nigeria assure la présidence tournante) pour renverser la junte.

AFP

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