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Mozambique : le PAM aide un million de personnes victimes du Cyclone Idai

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Plus d’un mois après le passage du cyclone Idai au Mozambique, le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) a fourni une aide alimentaire à un million de personnes. Les personnes touchées par les inondations et le cyclone reçoivent jusqu’à 30 jours de rations de farine de riz et de maïs, de légumineuses, d’aliments mélangés enrichis et d’huile végétale.

« Là où les marchés locaux fonctionnent, les distributions de produits alimentaires du PAM céderont de plus en plus la place aux transferts monétaires », a précisé Hervé Verhoosel, le porte-parole du PAM au cours d’un point de presse de mardi à Genève.

Près de 145.000 personnes recevront cette aide en avril. Travaillant en étroite coordination avec le gouvernement et l’agence nationale de gestion des catastrophes, le PAM prévoit d’aider à terme 1,7 million de personnes ayant besoin d’une aide alimentaire et nutritionnelle urgente dans les quatre provinces les plus touchées : Sofala, Manica, Tete et Zambezia.

En outre, le PAM a déployé des nutritionnistes dans les quatre provinces prioritaires, amorcé le traitement de la malnutrition aiguë modérée dans les centres pour personnes déplacées et élaboré un plan sur six mois pour traiter au moins 100.000 enfants et femmes.

Cependant, le PAM indique avoir besoin de 130 millions de dollars américain pour poursuivre ses opérations jusqu’en juin.

Programme d’appui à la reconstruction et à la résilience

Mais au-delà de ce travail d’urgence, l’Agence onusienne se lance également sur des opérations de relèvement. Par exemple, les semis pour la deuxième récolte de 2019 prévue en octobre-novembre doivent être achevés dans les prochains jours.

Dans le cadre de programme d’appui à la reconstruction et à la résilience des communautés de base, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a commencé à distribuer des semences de maïs, de haricots et de légumes ainsi que des outils à 14.700 familles de petits exploitants agricoles des provinces de Sofala et de Manica. De son côté, le PAM appuie ces efforts en fournissant une aide alimentaire aux familles pour que les semences soient plantées plutôt que consommées.

A noter que plus de 700.000 hectares de cultures, principalement de maïs, ont été détruits par ces inondations. Dans cette région, la récolte principale est prévue d’avril à mai. « Ce qui aggrave l’insécurité alimentaire », regrette le porte-parole du PAM. D’autres sources de revenus clés, telles que l’élevage et la pêche, ont également été durement touchées.

« La catastrophe a mis en lumière la vulnérabilité de l’Afrique australe face aux chocs climatiques et la nécessité impérative d’augmenter considérablement les investissements consacrés à la réduction des risques de catastrophe et à l’adaptation au changement climatique », a fait valoir M. Verhoosel.

Malgré la baisse des eaux des crues, les besoins demeurent

Sur un autre plan, l’Agence onusienne redoute que cela augmente les cas de malnutrition avec l’épidémie de choléra en cours.

« C’est la raison pour laquelle, le PAM apporte son aide alimentaire à trois centres de traitement du choléra à Beira », a ajouté M. Verhoosel.

« Sur ce nombre, 5.612 se sont remis de la maladie et ont quitté le centre de santé grâce à une gestion efficace des cas », a indiqué Tarik Jasarevic, porte-parole de l’OMS. Dans le cadre du déploiement rapide d’une campagne d’urgence de vaccination anticholérique orale, plus de 1.200 vaccinateurs répartis dans environ 300 sites ont administré 900.000 doses dans quatre districts à haut risque en seulement six jours.

Par ailleurs dans son dernier bulletin daté du 14 avril dernier, le Bureau de coordination des affaires humanitaires (BCAH) estime que 1,85 million de personnes ont un besoin urgent d’assistance humanitaire, dont près d’un million d’enfants et plus de 74.000 femmes enceintes.

Cependant, bien que les inondations se soient réduites dans de nombreuses zones, les besoins humanitaires restent importants et il est urgent de mobiliser des fonds supplémentaires pour soutenir la poursuite de l’intensification de la riposte et éviter de nouvelles pertes en vies humaines.

« Un mois après le passage du cyclone Idai au Mozambique, les eaux de crue ont commencé à se retirer, mais les besoins demeurent », conclut l’OCHA, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies.

A la date du 13 avril, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) fait état de 5.656 cas de choléra et 8 décès, rapportant les chiffres du Ministère de la santé du Mozambique.

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