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L’ex-président sud-africain Zuma qualifie son successeur Ramaphosa de « corrompu »

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L’ancien président sud-africain Jacob Zuma, forcé à la démission en 2018 pour des faits de corruption, a accusé samedi son successeur Cyril Ramaphosa d’être « corrompu ».

« Le président est corrompu » et « il a commis une trahison », a-t-il déclaré dans sa première réaction à des allégations selon lesquelles M. Ramaphosa serait impliqué dans une obscure affaire de cambriolage. « Aucun président ne devrait gérer des affaires privées quand il est en fonctions », car cela est contraire au serment prêté par le chef de l’Etat, a-t-il poursuivi lors d’une conférence de presse à Johannesburg.

Une commission indépendante a été constituée en septembre par le Parlement sud-africain pour enquêter sur une cette affaire de cambriolage qui gêne depuis plusieurs mois le président Ramaphosa, accusé de blanchiment et corruption. Les résultats de l’enquête pourraient ouvrir sur un éventuel vote au Parlement pour sa destitution.

M. Ramaphosa est accusé d’avoir dissimulé à la police et au fisc un cambriolage datant de 2020 dans une de ses propriétés, au cours duquel d’importantes sommes en espèces ont été trouvées, cachées dans du mobilier. Une enquête a été ouverte après une plainte déposée en juin par l’ancien chef du renseignement sud-africain, Arthur Fraser.

Selon ce dernier, des cambrioleurs se sont introduits dans une ferme appartenant au président à Phala Phala, dans le nord-est du pays. La plainte accuse M. Ramaphosa d’avoir dissimulé le cambriolage à la police et l’argent trouvé sur place au fisc, ainsi que d’avoir organisé l’enlèvement et l’interrogatoire des voleurs, puis de les avoir soudoyés pour qu’ils gardent le silence.

M. Ramaphosa dénonce une manoeuvre politique, nie les allégations d’enlèvement et de corruption et soutient que l’argent provenait de la vente de bétail. L’affaire met le président dans la tourmente quelques mois avant que l’ANC ne décide de le présenter ou non comme candidat pour un second mandat à la présidentielle de 2024.

L’ancien président Zuma, condamné à quinze mois de prison ferme pour avoir obstinément refusé de répondre à une commission enquêtant sur la corruption, a quant lui fini de purger sa peine au début du mois.

Deux mois après avoir entamé sa peine, M. Zuma avait été libéré pour raisons de santé, et placé sous contrôle judiciaire. M. Zuma, qui doit encore répondre devant la justice d’une affaire de pots-de-vin datant de plus de vingt ans, avait annoncé fin septembre des velléités de retour en politique.

AFP

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