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Les habitants des villes africaines bénéficient de meilleurs résultats socio-économiques et de meilleurs niveaux de vie (Rapport)

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Selon un nouveau rapport, l’urbanisation en Afrique contribue à de meilleurs résultats économiques et à des niveaux de vie plus élevés, les villes affichant des performances nettement supérieures aux moyennes nationales pour la plupart des indicateurs socio-économiques, la part des emplois qualifiés, les salaires, l’éducation et l’accès aux services et aux infrastructures.

Produit par le Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest (CSAO/OCDE), en partenariat avec la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) et la Banque africaine de développement (BAD), le rapport Dynamiques de l’urbanisation africaine 2022 , Le rayonnement économique des villes africaines (disponible en anglais) analyse les données de quatre millions d’individus et d’entreprises dans 2 600 villes de 34 pays africains. Le rapport offre l’évaluation la plus complète de l’influence des villes africaines sur les résultats sociaux et économiques.

Lors du lancement virtuel, le Dr Ibrahim Assane Mayaki, Président honoraire du CSAO et Secrétaire exécutif de l’Agence de développement de l’Union africaine (AUDA-NEPAD), a déclaré : « Les villes africaines […] ont maintenu leurs performances économiques malgré une croissance de 500 millions de personnes au cours des 30 dernières années, offrant à plusieurs centaines de millions de personnes de meilleurs emplois et un meilleur accès aux services et aux infrastructures. Ceci dans un contexte de soutien et d’investissement publics très limités est probablement l’une des réalisations les plus sous-estimées des villes africaines. »

Dans son allocution de bienvenue, Edlam Yemeru, Directrice par intérim de la Division de l’égalité des sexes, de la pauvreté et des politiques sociales de la CEA, a déclaré : « L’urbanisation de l’Afrique change la donne. Ce changement n’est pas seulement démographique, mais il modifie aussi considérablement les résultats économiques et sociaux. Les villes doivent donc être placées au cœur de l’élaboration des politiques économiques nationales. »

Messages principaux :

– L’urbanisation stimule la croissance du PIB. Environ 30 % de la croissance du PIB par habitant en Afrique au cours des 20 dernières années est due à l’urbanisation et aux économies d’agglomération générées.

– L’urbanisation est le moteur de la transformation économique. Les travailleurs qualifiés représentent près de 36 % du total des travailleurs dans les zones urbaines, alors que dans les zones rurales, ils représentent un peu moins de 15 % de la main-d’œuvre.

– L’urbanisation améliore l’accès aux services financiers. Environ 49 % des ménages urbains ont un compte bancaire, contre seulement 17 % des ménages ruraux.

– L’urbanisation augmente le niveau d’éducation. Le citadin moyen bénéficie de 8,6 années d’éducation formelle, alors que son homologue rural est scolarisé pendant deux fois moins d’années.

– Les villes profitent aux zones rurales. Les zones rurales proches des villes obtiennent de meilleurs résultats que les zones rurales éloignées en termes d’emploi, d’éducation, d’accès au financement et aux infrastructures. Par exemple, la part des ménages ruraux disposant d’un compte bancaire est deux fois plus élevée pour les ménages situés à moins de 5 kilomètres d’une ville que ceux vivant à 30 kilomètres de la ville la plus proche.

– Les clusters offrent de nouvelles opportunités. Cinq des six principaux clusters africains traversent les frontières nationales, offrant de nouvelles voies de développement économique et d’intégration régionale.

Néanmoins, le rapport souligne que les contraintes économiques et politiques continuent de limiter le potentiel des villes à contribuer de manière significative à la croissance économique et au développement social, au risque de laisser de nombreuses personnes de côté. Il identifie un besoin urgent de données actualisées et de nouvelles approches adaptées au niveau local pour relever les défis existants et émergents des villes africaines. 

Dans ce contexte, le rapport propose des mesures que les décideurs politiques peuvent prendre pour tirer profit de l’urbanisation et libérer le potentiel économique des villes africaines :

– Les gouvernements nationaux devraient ancrer les villes dans le développement national et la planification économique par une meilleure coordination des politiques de développement nationales et locales, en faisant des villes des moteurs du développement et en investissant dans des infrastructures qui relient les villes et augmentent la productivité.

– Les gouvernements nationaux devraient donner plus de pouvoir aux gouvernements locaux en les considérant comme des partenaires à part entière dans le développement économique, en permettant aux autorités municipales de gérer leurs décisions d’investissement et de renforcer leurs compétences.

– Les gouvernements nationaux devraient stimuler la capacité d’investissement locale en améliorant les finances, en mettant en œuvre des transferts intra-gouvernementaux prévisibles et stables, en augmentant les recettes locales par le biais de taxes, de tarifs et de redevances, et en facilitant l’accès au financement par l’emprunt.

Dans son discours de clôture, M. Solomon Quaynor, Vice-président de la BAD pour le secteur privé, l’infrastructure et l’industrialisation, a déclaré : « L’urbanisation est l’une des transformations les plus importantes que connaîtra le continent africain au cours de ce siècle ». 

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