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La Guinée équatoriale accuse Madrid, Paris et Washington d' »ingérence »

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La Guinée équatoriale a accusé dimanche l’Espagne, la France et les Etats-Unis d' »ingérence » dans ses élections présidentielle et législatives prévues le 20 novembre dans ce petit Etat d’Afrique centrale dirigé depuis plus de 43 ans par Teodoro Obiang Nguema Mangue.

Malabo reproche à ces trois pays d’avoir dépêché des diplomates à un meeting de campagne d’un des deux seuls mouvements d’opposition autorisés à présenter des candidats, mais qui ne pèsent pas lourd face au tout puissant Parti Démocratique de Guinée équatoriale (PDGE) du président Obiang.

Ce dernier détient le record mondial de longévité au pouvoir pour un chef d’Etat vivant –monarchies exceptées– et brigue un 6ème mandat à 80 ans. Le PDGE occupe 99 des 100 sièges de l’Assemblée nationale sortante et la totalité des 55 du Sénat.

Selon des photos diffusées par le pouvoir, des diplomates espagnol, français et américain ont assisté –sur invitation comme pour toutes les ambassades à Malabo affirme ce mouvement– au meeting de la Convergence pour la démocratie sociale (CPDS), unique parti d’opposition qui ne soit pas interdit en Guinée équatoriale.

La campagne pour les présidentielle, législatives, sénatoriales et municipales a été officiellement ouverte jeudi dans ce petit Etat du golfe de Guinée riche de ses hydrocarbures, qui a arraché son indépendance à l’Espagne en 1968. Teodoro Obiang avait été réélu en 2016 avec 93,7% des suffrages. Il n’aura que deux challengers le 20 novembre: Andrès Esono Ondo, de la CPDS, et Buenaventura Monsuy Asumu, candidat du Parti de la Coalition Sociale démocrate (PCSD), allié au PDGE dans les précédents scrutins.

M. Esono Ondo se présente pour la première fois, M. Monsuy Asumu pour la troisième. Il avait été candidat – un « faire-valoir » du président Obiang alors, selon l’opposition – en 2002, 2009 et 2016, ne récoltant que des miettes.

Jeudi, dans un tweet du porte-parole du Département d’Etat Ned Price, Washington, « préoccupée par des informations sur des arrestations et le harcèlement de membres de l’opposition et de la société civile », avait exhorté Malabo à organiser des « élections libres et justes » et encouragé le pouvoir à « promouvoir une société plus inclusive, pacifique et démocratique en permettant l’expression des diverses opinions politiques ».

Depuis plusieurs semaines, les forces de l’ordre mènent une impitoyable campagne d’arrestations d’opposants au motif, selon le régime, qu’elles ont déjoué un « complot » de l’opposition qui prévoyait des « attentats » contre « les stations d’essence, des ambassades occidentales et les domiciles de ministres ». Près de 428.000 électeurs sont inscrits pour le 20 novembre sur une population de 1,4 million de personnes.

AFP

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