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Eclairage public à Conakry : le constat d’un échec

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Conakry la capitale guinéenne. Il est 20h, nous arpentons les artères de la capitale en commençant par Matoto. Nous sommes dans le noir. Les lampadaires ne servent qu’à orner les rues pendant la journée.

De Matoto à l’aéroport, ce sont les phares des véhicules qui nous éclairent le passage. A l’aéroport, un peu de lumière, il faut montrer aux étrangers qu’il y a de l’électricité en Guinée, avec les quelques rares poteaux allumés.

Nous continuons l’escapade, vers Gbessia, le noir nous envahis une fois de plus, ce n’est rien on est habitué. Nous rencontrons un jeune prêt à se rendre à la mosquée, l’interview est faite dans le noir parfois la lueur des automobilistes, nous facilite l’entretien.

« La lumière de ses lampadaires est très importante pour nous. Le développement est impossible sans l’électricité. Il y’a des véhicules qui circulent sans phares, mais s’il y a la lumière sur ces poteaux, c’est facile pour eux d’aller jusqu’à destination. Les piétons aussi souffrent du manque d’éclairage sur ces poteaux.» affirme Amadou CAMARA, un habitant de Gbessia

De la belle vue à Hamdallaye, l’un des tronçons les plus courts, les lampadaires illuminent jalousement le passage comme pour dire « nous sommes la seule zone qui dispose de lignes électrique » mais tout porte à croire que c’est le courant des ménages.

Sur l’axe le prince Hamdallayecité, la plupart des lustres ont été détruits lors des manifestations politiques et sociales. Pas besoin de dire que l’obscurité règne en maître.

« Les lampadaires sont vraiment éteints. Le gouvernement n’a qu’à faire tout son possible pour réparer qui sont au bord de la route » Samba Diouma Sidibé Conducteur de mototaxi.

Dans les quartiers, seul le courant des ménages éclaire les rues. L’insécurité, les accidents, voilà bien de difficultés auxquelles sont confrontés les citoyens. Sur la ligne de front les taximen vivent le calvaire.

« S’il n’y a pas d’éclairage, on ne peut pas circuler. Si tu sors, un passager t’arrête, parfois il se trouve que c’est un bandit. En lui demandant sa destination, il profite de l’occasion pour retirer les biens des autres passagers. Quand tu forces pour prendre le départ, les passagers te disent que vous êtes complices. Pourtant le chauffeur est innocent » se plaint Issa SOW chauffeur de taxi

En 2012, un projet d’éclairage public estimé à plus de 28 millions de dollars a été mis en œuvre. 6 milles poteaux devraient être installés dans 9 villes, la capitale Conakry à elle seule a bénéficié de  1028. Faute d’entretien, aujourd’hui, juste les traces semblent exister. 

Med Barry

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