Un poste des forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire a été attaqué dans la nuit de dimanche à lundi à Kafolo près de la frontière avec le Burkina Faso (nord), faisant au moins deux morts, a appris l’AFP auprès des services de sécurité et d’un habitant.
L’attaque s’est produite vers 01H00 (locales et GMT) et a fait « deux morts », selon un habitant de Kafolo. L’attaque a été confirmée par une source sécuritaire et l’état-major de l’armée, mais « pour l’heure on ne sait pas encore la nature de l’attaque » ni le nombre exact de morts, ni leur identité, selon la source sécuritaire.
« Les assaillants ont été repoussés et une opération militaire est en cours », a indiqué à l’AFP l’état-major de l’armée ivoirienne, sans plus de détails.Dans la nuit du 10 au 11 juin 2020, une attaque contre l’armée ivoirienne s’était déjà produite à Kafolo, dans laquelle 14 soldats avaient été tués.
Attribuée au jihadistes qui frappent dans plusieurs pays voisins – Burkina Faso, Mali et Niger – cette attaque n’avait pas été revendiquée.C’était la deuxième action jihadiste dans le pays après l’attentat de Grand Bassam, station balnéaire proche d’Abidjan en 2016, qui avait fait 19 morts.
Début février, Bernard Emié, patron du renseignement extérieur français, avait affirmé que Al-Qaïda au Sahel développait un « projet d’expansion » vers le golfe de Guinée, en particulier la Côte d’Ivoire et le Bénin.
« Ces pays sont désormais des cibles eux aussi et pour desserrer l’étau dans lequel ils sont pris et pour s’étendre vers le sud, les terroristes financent déjà des hommes qui se disséminent en Côte d’Ivoire ou au Bénin », avait-il affirmé.
Le Sahel est en proie aux attaques et attentats meurtriers d’une myriade de groupes jihadistes, liés soit à Al-Qaïda soit au groupe Etat islamique (EI), et implantés dans des zones largement délaissés par les pouvoirs centraux.
AFP