« Financement de l’adaptation et de la résilience climatiques en Afrique », tel est le thème de la Douzième conférence annuelle sur le Changement Climatique et le Développement en Afrique (CCDA), prévue à Abidjan en Côte d’Ivoire du 30 août au 2 septembre 2024.
La conférence est portée par le programme Climat pour le développement en Afrique (ClimDev-Afrique), une initiative conjointe de la Commission de l’Union africaine (CUA), de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) et de la Banque africaine de développement (BAD). Lancé en 2010, ce programme a pour mandat de créer les bases solides d’une réponse africaine idoine aux changements climatiques grâce à la recherche et l’analyse politique.
La conférence CCDA sert de forum aux parties prenantes telles que les décideurs politiques, les chercheurs sur le climat, la société civile, les femmes et les jeunes de tout le continent pour s’engager sur les questions liées au changement climatique, a indiqué la CEA. Cet évènement, traditionnellement convoqué avant la tenue de la Conférence annuelle des Nations unies sur les changements climatiques (COP), recueille des contributions factuelles et des analyses à la position commune africaine lors des réunions de la COP.
Alors qu’elle n’émet que quatre pour cent des gaz à effet de serre (GES) de la planète, l’Afrique est la région du monde la plus affectée par les effets du changement climatique, qui se traduisent souvent par des températures extrêmes, des sécheresses récurrentes, des inondations dévastatrices, des tempêtes, des cyclones tropicaux et une élévation du niveau des mers.
Ces effets dévastent les économies ainsi que les moyens de subsistance de la population et endommagent les infrastructures essentielles dans les pays vulnérables. Ils affectent les efforts de ces pays visant à réduire la pauvreté, à renforcer l’accès à l’eau et à des services énergétiques modernes, à développer les infrastructures et à améliorer la productivité agricole pour satisfaire les besoins d’une population croissante, indique la CEA.
Pour lutter contre le changement climatique, l’Afrique a besoin, entre 2020 et 2030, de 1300 à 1600 milliards de dollars, soit 118 à 145 milliards de dollars par an, selon les estimations de la BAD. Actuellement, le continent ne perçoit que 3 pour cent de la finance climatique mondiale, d’après cette institution financière panafricaine. Si la tendance se poursuit, le déficit de finance climatique de l’Afrique atteindra 100 à 127 milliards de dollars par an, d’ici à 2030.
dpa