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Burkina : trois jours de deuil national après l’attaque qui a fait au moins 50 morts

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Le président de la transition au Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a décrété, lundi soir, un deuil national de 72 heures après une attaque de jihadistes présumés dans le nord du pays qui a fait au moins 50 morts.

Selon un décret présidentiel, le deuil national a débuté mardi à minuit et s’achèvera à la même heure, dans la nuit de jeudi à vendredi. Il est « observé sur toute l’étendue du territoire national, en mémoire des victimes de l’attaque perpétrée par des individus armés non identifiés contre la commune de Seytenga, dans la province du Séno, région du Sahel, dans la nuit du 11 au 12 juin », indique le texte.

« Durant cette période, les drapeaux sont mis en berne sur tous les édifices publics et dans les représentations du Burkina Faso à l’étranger » , souligne le décret qui précise que « les réjouissances populaires, les manifestations à caractère récréatif sont interdites ».

Dans la nuit de samedi à dimanche, au moins cinquante civils sont morts dans une attaque contre le village de Seytenga (nord), un des plus lourds bilans depuis la prise de pouvoir de la junte militaire en janvier. Selon l’Union européenne qui a condamné l’attaque, le bilan pourrait atteindre une centaine de morts.

« Le procédé utilisé par le groupe terroriste auteur de l’attaque, à savoir l’exécution systématique de toute personne rencontrée dans le village est effroyable », a souligné le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell dans un communiqué. Seytenga avait déjà été frappé jeudi par une attaque jihadiste qui avait tué onze gendarmes.

L’armée burkinabè avait annoncé avoir tué une quarantaine de jihadistes à la suite de cette attaque. Les meurtres du week-end « sont des représailles aux actions de l’armée qui ont fait des saignées » au sein des groupes jihadistes, a estimé le porte-parole du gouvernement Lionel Bilgo.

Après l’arrivée au pouvoir du lieutenant-colonel Damiba qui avait renversé le président Roch Marc Christian Kaboré, accusé d’inefficacité contre l’insécurité, les attaques de ces mouvements affiliés à Al-Qaïda et l’Etat islamique avaient marqué le pas. Mais elles ont repris et tué près de 300 civils et militaires ces trois derniers mois.

Le nord et l’est du pays, frontaliers du Mali et du Niger, sont les régions les plus touchées par la violence jihadiste. Depuis 2015, les attaques attribuées aux jihadistes ont fait plus de 2.000 morts et près de deux millions de déplacés au Burkina Faso.

AFP

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