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Afrique du Sud : le juge anti-corruption veut une enquête de police sur Zuma

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Une commission d’enquête sur la corruption endémique en Afrique du Sud sous la présidence de l’ex-chef de l’Etat Jacob Zuma, a annoncé lundi son intention de demander l’ouverture d’une enquête de police sur l’ancien président. 

« J’ai décidé de demander au secrétaire de la commission de déposer une plainte pénale auprès de la police sud-africaine contre M. Zuma afin que la police puisse enquêter sur sa conduite », a déclaré le président de la commission et le juge en chef adjoint Raymond Zondo dans un communiqué.

Après des mois à jouer au chat et à la souris, Jacob Zuma s’était finalement présenté lundi dernier devant cette commission demandant formellement que son président, Raymond Zondo, se récuse pour « impartialité ».

Son avocat avait accusé M. Zondo d’être « juge et témoin » dans cette affaire. Muzi Sikhakhane avait demandé de mettre fin à l’audience, affirmant son intention de saisir les services judiciaires compétents.

L’avocat de la commission Paul Pretorius avait affirmé au contraire qu’il n’appartenait pas à M. Zuma, 78 ans, convoqué à cette audience pour témoigner, de décider de s’y soustraire.Après une suspension d’audience jeudi, M. Zuma est parti.

« Il est parti sans me demander d’être excusé, c’est grave », a déclaré M. Zondo. M. Zondo avait détaillé la mise en place en 2018 de la commission, qui a déjà entendu des dizaines de ministres ou ex-ministres, élus, hommes d’affaires ou hauts fonctionnaires déballer le linge sale de l’ère Zuma (2009-2018).

Le juge Raymond Zondo avait été nommé à sa tête alors que Zuma était encore président, a-t-il rappelé. Si les « relations historiques, personnelles, familiales et professionnelles » que M. Zuma avance pour l’accuser de biais posaient un problème de conflit d’intérêt, il aurait pu le soulever alors, a avancé M. Zondo, et pas « trois ans plus tard ».

M. Zondo a reconnu avoir entretenu depuis le début des années 1990 des « relations cordiales » avec M. Zuma, mais en aucun cas « nous ne sommes amis », a-t-il affirmé.

Dès août 2018, M. Zuma, forcé à la démission en février parce qu’englué dans de multiples affaires, « a montré son mécontentement sur la façon dont il était questionné par la commission, a souligné M. Zondo. Ont suivi plusieurs rendez-vous manqués, M. Zuma se soustrayant à ses convocations pour plusieurs motifs.

Puis sa demande fin septembre que M. Zondo se récuse. M. Zuma s’offusque d’être présenté comme « déjà coupable » de corruption et accuse Zondo de chercher « à ancrer un récit qui le présente comme coupable à tout prix », selon le président de la commission.

AFP

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