Le Ghana devra mobiliser 37 milliards de dollars par an au cours des trois prochaines décennies pour développer ses infrastructures, a indiqué le vice-ministre des Finances Thomas Ampem Nyarko lors d’un forum à Accra.
Selon lui, le financement public ne suffira pas à combler les immenses besoins en infrastructures, rendant indispensable la contribution du secteur privé à la transformation économique du Ghana. Il a souligné un « déficit critique » du pays en matière d’infrastructures.
En juillet, le Parlement ghanéen a approuvé une enveloppe de 13,8 milliards de cedis (environ un milliard de dollars) pour construire et réhabiliter des routes en 2025. Cette décision autorise le gouvernement à conclure des contrats jusqu’en 2028 dans le cadre du programme Big Push de dix milliards de dollars.
Il a révélé que l’enveloppe devrait atteindre 21,2 milliards de cedis d’ici 2028. Le simple entretien des infrastructures existantes devrait coûter huit milliards de dollars supplémentaires par an, a-t-il ajouté lors du Roadshow Infrastructure de KPMG, le réseau mondial de prestations de services d’audit.
Le financement reposera principalement sur les recettes pétrolières et des redevances minières en cours de restructuration vers des secteurs clés. Il s’agit de domaines tels que les routes et les transports, l’énergie et la production d’électricité, les infrastructures numériques et le développement urbain et rural.
« Nos villes ont besoin de meilleurs transports. Nos industries ont besoin d’une énergie fiable. Nos agriculteurs ont besoin d’un système d’irrigation moderne. Et nos jeunes exigent des autoroutes numériques pour l’avenir », a déclaré le vice-ministre des Finances.
Le Ghana obtient actuellement un score de 47 sur 100 en termes de qualité des infrastructures selon les données de l’Indice Global Infrastructure Hub, soit dix points de moins que la moyenne des pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure.
dpa