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Le Sahel se dotera d’un registre régional du marché du carbone

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La Commission Climat pour la Région du Sahel (CCRS), une organisation interétatique placée sous l’égide de l’Union africaine (UA), s’est associée à Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) pour doter la région du Sahel d’un registre régional du marché du carbone.

La CCRS et la CEA a été signé récemment un Mémorandum d’entente (MoU) qui acte formellement le cadre d’un partenariat stratégique pour la résilience et le développement du Sahel.

L’appui aux projets structurants de résilience et de développement, le renforcement des capacités des acteurs et le plaidoyer pour la mobilisation des ressources sont des domaines que portera le cadre de collaboration entre les deux institutions, a indiqué la CCRS.

« (…) Avec l’appui de la CEA, la Commission Climat pour la Région du Sahel dotera bientôt la région du Sahel d’un registre régional du marché du carbone et d’un protocole harmonisé afin d’aider nos pays membres à bénéficier des ressources mobilisables à travers ces instruments », a déclaré le Secrétaire exécutif de la CCRS, Issifi Boureima.

La CCRS regroupe 17 pays s’étendant sur une superficie totale de plus de 10 millions de kilomètres carrés (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Cap-Vert, Côte d’Ivoire, Djibouti, Érythrée, Éthiopie, Gambie, Guinée, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, Sénégal, Soudan, Tchad).

Elle a pour mandat de promouvoir la mise en œuvre d’initiatives et actions devant permettre d’apporter des réponses durables aux effets des changements climatiques dans la Région du Sahel.

Qu’est-ce que le marché du carbone ?

Les marchés du carbone sont des systèmes d’échange dans lesquels des crédits carbone sont vendus et achetés.

Un crédit carbone négociable équivaut à une tonne de dioxyde de carbone, ou à la quantité équivalente d’un autre gaz à effet de serre (GES), qui est réduite, séquestrée ou évitée.

Développé par le protocole de Kyoto (1997), le crédit carbone vise à orienter les entreprises vers la réduction des émissions de GES, responsables du réchauffement climatique.

Considérés depuis plusieurs décennies comme une partie intégrante de la lutte contre le changement climatique, les marchés du carbone sont, jusqu’ici, marqués par la prédominance du secteur privé, « mais cette situation est appelée à changer », d’après la Banque mondiale (BM).

Le Sahel, une région touchée de plein fouet par le changement climatique

Le Sahel est l’une des régions du monde les plus vulnérables aux effets du changement climatique, qui se traduisent notamment par l’augmentation des températures, la multiplication des événements météorologiques extrêmes (sécheresses récurrentes, inondations meurtrières…) et la dégradation des sols.

Dans cette région, les impacts majeurs du changement climatique affectent l’agriculture et la sécurité alimentaire, aggravent la pauvreté des ménages, essentiellement paysans, amplifient les tensions et les conflits communautaires pour l’exploitation des ressources naturelles (eau, nourriture et terre) et augmentent les déplacements de populations liés à ces ressources.

Ces impacts exacerbent les facteurs de vulnérabilité déjà existants comme l’explosion démographique, l’instabilité politique (coups d’État et crises politiques) et l’insécurité (terrorisme et conflits armés).

Le renforcement de la résilience climatique du Sahel nécessite des stratégies d’adaptation et d’atténuation, incluant la protection des écosystèmes et le développement des énergies renouvelables.

dpa