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Aux Comores, la Cour suprême valide la réélection contestée d’Azali

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La Cour suprême comorienne a validé mardi la réélection du chef de l’Etat sortant Azali Assoumani lors du premier tour de l’élection présidentielle disputée le 24 mars, rejetée d’emblée par l’opposition qui a dénoncé des fraudes massives.

Les résultats définitifs approuvés par la Cour ont crédité M. Azali, au pouvoir depuis 2016, de 59,09% des suffrages, loin devant le candidat du parti Juwa, l’avocat Mahamoudou Ahamada (15,72%) et Mouigni Baraka Said Soilihi (5,53%).

« Ayant obtenu la majorité absolue, Azali Assoumani est proclamé président de la République », a déclaré le président de la Cour suprême, Harmia Ahmed.

Les douze rivaux du chef de l’Etat sortant au premier tour refusent de reconnaître sa victoire, hurlant au « hold-up » électoral.

Les ONG de la société civile comoriennes et de nombreux observateurs étrangers, notamment ceux de l’Union africaine (UA), ont largement confirmé ces irrégularités.

Arrivé quatrième du scrutin, le colonel Soilihi Mohamed, dit « Campagnard », a été arrêté jeudi dernier après annoncé avoir pris la tête d’un « comité national de transition » (CNT) destiné à « régler la crise post-électorale » et « assurer une transition pacifique ».

L’ancien chef d’état-major de l’armée est accusé d’avoir voulu « mettre en place un gouvernement parallèle », selon une source gouvernementale.

L’opposition n’a déposé aucun recours devant la Cour suprême, qu’elle juge inféodée au régime, et exige la tenue d’un nouveau scrutin « dans les plus brefs délais ».

« C’est un sentiment de satisfaction, nos prévisions sont confirmées », s’est réjoui mardi le directeur de campagne du président, Ali Houmed Msaidié, après l’arrêt de la Cour.

Il s’est dit prêt à dialoguer avec l’opposition pour sortir de la crise politique encours. « Si l’opposition le demande, nous sommes disponibles », a-t-il dit à la presse, « mais pas le CNT, c’est une organisation criminelle ».

Depuis des mois, l’opposition dénonce la « dictature » de M. Azali.

Il a notamment dissous la Cour constitutionnelle, remplacée par la Cour suprême, modifié la Constitution dans un sens qui pourrait lui permettre de rester au pouvoir jusqu’en 2029 et ordonné l’arrestation de dizaines d’opposants.

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