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Zimbabwe : l’ONU encourage le gouvernement à écouter les griefs de la population sur la situation économique

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Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) a exhorté vendredi les autorités du Zimbabwe à cesser de réprimer des manifestations pacifiques et les a encouragées à écouter les griefs de la population concernant la crise économique et sociale que traverse le pays.

« Nous avons appris que les manifestations prévues à Harare d’aujourd’hui viennent d’être annulées par les organisateurs, à la suite de la décision de la Haute Cour de maintenir une interdiction gouvernementale. Les foules qui s’étaient déjà rassemblées ont été dispersées par la police, et de nouvelles informations font état d’un recours à la force contre les manifestants », a déclaré le porte-parole du HCDH, Rupert Colville, lors d’un point de presse à Genève.

« Des manifestations de l’opposition devant encore se dérouler au Zimbabwe dans un avenir proche, nous exhortons le gouvernement à trouver des moyens de dialoguer en permanence avec la population au sujet de ses griefs légitimes sur la situation économique et à mettre un terme à la répression contre les manifestants pacifiques. Si des manifestations ont lieu, nous exhortons les forces de sécurité et les manifestants à veiller à ce qu’elles se déroulent dans le calme et sans la moindre violence », a-t-il ajouté.
 
Le HCDH est profondément préoccupé par la crise socio-économique au Zimbabwe. Tout en reconnaissant les efforts déployés par le gouvernement, la communauté internationale et les Nations Unies au Zimbabwe pour atténuer les effets de cette crise et du processus de réforme, la situation économique catastrophique a maintenant un impact négatif sur la réalisation des droits économiques et sociaux de millions de Zimbabwéens, a souligné M. Colville.

Flambée des prix du carburant et des denrées alimentaires

L’état d’abandon et les carences structurelles ont contribué à l’hyperinflation, ce qui a entraîné une flambée des prix du carburant, des denrées alimentaires, des transports et des services de santé.

La crise économique s’ajoute à l’impact du cyclone Idai qui a frappé le Zimbabwe en mars dernier et à la sécheresse provoquée par El Niño pour créer une situation humanitaire qui se détériore rapidement, avec pour résultat qu’environ cinq millions de Zimbabwéens, soit un tiers de la population totale de 16 millions d’habitants, aurait besoin d’aide humanitaire.
 
« Avant la manifestation prévue aujourd’hui, qui a été annulée à la dernière minute, des informations inquiétantes faisaient état de menaces à l’encontre de citoyens qui souhaitent exercer leur droit d’exprimer leur point de vue sur la situation économique au moyen de manifestations pacifiques, avec des allégations de surveillance accrue et de menaces par des agents de l’État visant des organisations de la société civile », a noté le porte-parole du HCDH.

« Plus troublant encore, des informations font état d’agressions physiques, d’arrestations et de détentions de dirigeants de la société civile et de militants de la société civile au cours des derniers mois », a-t-il ajouté.
 
Selon le HCDH, les autorités de l’État ont le devoir de garantir le droit des peuples à la liberté d’expression et de faciliter et protéger le droit de réunion pacifique.

« En outre, nous exhortons le Sénat, lorsqu’il examinera le projet de loi relatif au maintien de la paix et de l’ordre, à protéger les libertés démocratiques essentielles de réunion et de manifestation pacifiques, en veillant à ce que le projet de loi soit conforme à la Constitution, aux décisions de la Cour constitutionnelle et aux normes internationales relatives aux droits humains », a dit M. Colville.

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