Le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) et l’ONG danoise Maternity Foundation ont annoncé le lancement d’une initiative visant à soutenir dix millions d’accouchements en Afrique subsaharienne d’ici la fin de 2030.
L’initiative concernera dans une première phase le Nigeria, l’Éthiopie et la Tanzanie, avant d’être élargie à d’autres pays d’Afrique subsaharienne. Elle permettra d’apporter un soutien ciblé aux sages-femmes et aux agents de santé de première ligne afin de renforcer les soins maternels et néonatals.
Ce soutien inclura l’extension du programme Safe Delivery+ de Maternity Foundation, déjà largement utilisé dans de nombreux pays. Au cœur de ce programme, se trouve l’application mobile Safe Delivery, conçue pour aider les professionnels de santé en milieu à faibles ressources.
L’application fournit des directives avec des vidéos pédagogiques pour les soins aux mères et aux nouveau-nés. Elle aide les sages-femmes à mieux gérer les urgences, même sans équipements avancés, ce qui améliore la qualité des soins, réduit les risques et augmente les chances de survie.
Le Danemark soutient cette initiative avec un investissement d’environ cinq millions de dollars. La Fondation Gates prévoit d’allouer 1,5 million de dollars pour renforcer les modèles de soins obstétricaux dans le cadre de son programme Midwifery Accelerator.
La PDG de la Maternity Foundation, Anna Frellsen, a souligné qu’on ne réduira pas la mortalité maternelle en reproduisant les mêmes approches. Elle a mis en avant la nouvelle initiative fondée sur l’innovation, les données et la collaboration, pour renforcer les soins où les besoins sont les plus urgents.
L’Afrique subsaharienne représente 70 pour cent de tous les décès maternels dans le monde. Malgré une baisse de 40 pour cent du taux mondial de mortalité maternelle depuis 2000, les progrès ont ralenti et de multiples crises mondiales menacent aujourd’hui de réduire à néant ces avancées, a souligné le FNUAP.
dpa