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Un système afro-européen pour modéliser les projets d’énergie verte

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L’Institut Fraunhofer pour l’économie et la technologie des systèmes d’énergie et ses partenaires ont mis en place un écosystème ouvert afro-européen pour la modélisation des systèmes énergétiques, dans le cadre du projet de recherche OASES.

OASES (Open Access AU-EU Ecosystem for Energy System Modelling) vise à fournir des données en libre accès et des outils de modélisation accessibles afin d’aider les pays africains et européens à planifier leurs systèmes énergétiques. L’objectif est notamment de faciliter l’intégration des énergies renouvelables.

Le projet a ainsi permis de développer des méthodes innovantes. Les chercheurs sont désormais capables d’identifier automatiquement, grâce aux images satellites de haute définition, les installations solaires et éoliennes déjà existantes sur de vastes territoires, sans avoir besoin d’enquêtes de terrain coûteuses.

Ils ont aussi mis au point des bases de données indiquant heure par heure la quantité de vent et de soleil disponible dans chaque région africaine et européenne. Ces informations servent à vérifier l’intérêt d’un site pour l’installation d’équipements et permettent une planification énergétique plus précise et plus réaliste.

Ces outils trouvent des applications concrètes. En Afrique du Nord, par exemple, les cartes issues d’OASES permettent de repérer les zones les plus adaptées à l’implantation de centrales solaires. En Europe, elles servent à tester différents scénarios d’intégration massive d’énergies renouvelables, tout en veillant à la stabilité des réseaux électriques.

L’approche repose sur la mise à disposition de modèles et de données ouverts. Elle permet de réduire la dépendance à des logiciels coûteux et d’encourager l’élaboration de stratégies énergétiques fondées sur la science, a précisé l’Institut Fraunhofer.

En démocratisant l’accès à l’information énergétique, OASES porte également un message politique et social, a-t-on ajouté. Là où les logiciels propriétaires limitaient autrefois les capacités de recherche, l’écosystème ouvert favorise l’émergence d’une expertise locale. Ingénieurs et responsables publics disposent désormais d’outils partagés pour planifier la transition énergétique.

Outre l’Union européenne, le ministère fédéral allemand de la Recherche, de la Technologie et de l’Espace a soutenu le projet, en le finançant à hauteur d’environ 1,1 million d’euros. Les travaux sur OASES se sont achevés en juin 2025.