Un sommet des chefs d’États africains sur le financement des infrastructures se tiendra, du 28 au 31 octobre 2025, à Luanda en Angola qui assure actuellement la présidence tournante de l’Union africaine (UA). Le sommet est organisé par l’Agence de développement de l’Union africaine (AUDA-NEPAD) et la Commission de l’Union africaine (CUA), en collaboration avec le gouvernement angolais. Il mettra en avant des portefeuilles d’infrastructures afin de mobiliser des engagements financiers pour les corridors routiers régionaux, la production et le transport d’électricité, les plateformes logistiques et les réseaux numériques, a indiqué l’UA.
Le Sommet explorera des mécanismes de financement d’initiatives visant à combler le déficit d’accès à l’électricité touchant plus de 600 millions de personnes en Afrique subsaharienne. Il renforcera également l’engagement avec les organisations philanthropiques et les capitaux alignés sur le climat pour co-investir dans des infrastructures énergétiques durables, en particulier dans les régions mal desservies. Il examinera comment les infrastructures numériques, la FinTech et l’Intelligence artificielle (IA) peuvent favoriser une planification plus intelligente, une prestation de services améliorée et une inclusion financière accrue.
Une industrialisation numériquement connectée
Avec des corridors de croissance industrielle dépendant des données, de l’énergie et de la mobilité, le Sommet explorera les voies d’une industrialisation numériquement connectée, portée par l’intégration régionale dans le cadre de la Zone de Libre Échange Continentale Africaine (ZLECAf). La sécurité et les infrastructures hydriques seront également au programme, avec un accent sur le financement durable de la gestion transfrontalière des ressources en eau et des infrastructures d’adaptation au changement climatique.
En Afrique, 400 millions de personnes ne disposent pas de services d’approvisionnement en eau potable de base et 779 millions n’ont pas accès à des installations sanitaires décentes, selon l’UA. Le Sommet appellera à un meilleur accès à un financement climatique équitable, tout en mettant en avant des projets verts prêts à l’investissement dans les secteurs du transport, de l’énergie, du numérique et de l’eau. L’Afrique fait face à un déficit annuel de financement des infrastructures de plus de 100 milliards de dollars.