Le Programme alimentaire mondial (PAM) a annoncé le lancement d’un projet quinquennal au Tchad visant à moderniser le réseau météorologique, à améliorer les prévisions et à anticiper les conséquences des événements climatiques dans ce pays.
Le projet, lancé par le Mécanisme de financement des observations systémiques (SOFF) de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et le PAM, prévoit l’installation de six nouvelles stations de surface et de quatre stations d’altitude, ainsi que la rénovation de 27 stations existantes à travers le pays.
De 6,98 millions de dollars, le projet est mené par le PAM en collaboration avec l’Agence nationale de météorologie du Tchad (ANAM) et avec le soutien technique de GeoSphere Austria. Il donne la priorité au renforcement des capacités nationales tchadiennes.
La modernisation des infrastructures météorologiques permettra d’améliorer l’anticipation et la gestion des extrêmes climatiques tels que les sécheresses et les inondations, tout en renforçant les capacités nationales grâce à une gestion durable des données, a fait savoir le PAM.
Ces données sont essentielles dans un pays comme le Tchad où les habitants sont « parmi les plus durement touchés par la crise climatique et sont confrontés à des niveaux d’insécurité alimentaire parmi les plus élevés au monde », a souligné la représentante du PAM au Tchad, Sarah Gordon-Gibson.
La dernière analyse de la sécurité alimentaire, rapporte le PAM, indique que plus de 2,4 millions de personnes au Tchad seront confrontées à l’insécurité alimentaire en 2025. Ce chiffre peut atteindre 3,7 millions de personnes pendant la période de soudure de juin à août.
L’insécurité alimentaire au Tchad est principalement due aux conflits et à la baisse de la production agricole, notamment en raison des récentes inondations dans le sud, le grenier à blé du pays.
dpa