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Un important député de l’opposition empêché de quitter la Centrafrique

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L’opposant centrafricain Anicet Georges Dologuélé, arrivé deuxième de la présidentielle remportée fin décembre par le sortant Faustin Archange Touadéra, a été empêché de quitter son pays mercredi, a assuré son porte-parole. 

Dans ce pays en guerre civile depuis huit ans, M. Touadéra a été réélu le 27 décembre avec seulement 51,3% des suffrages de moins d’un électeur inscrit sur trois, le scrutin n’ayant pu se tenir sur la majeure partie du territoire, alors aux deux-tiers aux mains de groupes armés et en proie à une offensive de rebelles.

M. Dologuélé, qui devait se rendre à Paris pour raisons médicales, a été interdit d’embarquer sur le vol d’Air France à l’aéroport de Bangui, a affirmé à l’AFP son porte-parole, Christian Gazam Betty. La police lui a réclamé une autorisation de sortie du territoire du ministère de l’Intérieur qu’il n’avait pas, selon lui.

« Nous sommes en situation d’état d’urgence, des mesures prévoient que toute personne qui veut quitter le territoire doit le signaler avant de voyager, de manière à ce que les autorités puissent (…) l’y autoriser ou pas », a expliqué à l’AFP le porte-parole du gouvernement, Ange-Maxime Kazagui, confirmant que M. Dologuélé avait été empêché d’embarquer.

« Nous menons des enquêtes dans le cadre de la tentative de coup d’Etat (…), des mesures ont été prises et visent en particulier les personnalités politiques », a-t-il ajouté, sans préciser si c’était le cas pour M. Dologuélé.

« Pas une seule fois une quelconque enquête le concernant ne lui a été notifiée, ni un acte du procureur de la République l’empêchant de quitter le territoire national », s’est insurgé M. Gazam Betty.

Deux semaines avant le scrutin du 27 décembre, six des plus puissants groupes armés qui se partageaient alors la majeure partie de la Centrafrique ont lancé une offensive pour empêcher la réélection de M. Touadéra.

Le gouvernement avait alors accusé l’ex-président François Bozizé, renversé en 2013 par un putsch qui a précipité le pays dans une sanglante guerre civile qui perdure aujourd’hui – de bien plus faible intensité toutefois – de diriger la rébellion pour mener un « coup d’Etat ».

Le camp de M. Bozizé a annoncé il y a quelques jours que ce dernier, recherché par les autorités, avait accepté de prendre la tête de la rébellion.

« L’autorisation du ministre de l’Intérieur exigée (…) est d’autant moins légale que monsieur Dologuélé est un député de la Nation », a déploré M. Gazam Betty, qui dénonce une « dérive dictatoriale », du régime.

AFP

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