L’Union africaine (UA) s’est associée à la GSMA, une organisation mondiale qui rassemble l’écosystème de la téléphonie mobile, pour la mise en œuvre d’un projet visant à contribuer à combler la fracture numérique en Afrique où plus de 840 millions d’Africains ne sont pas connectés à Internet. D’une durée d’un an, le projet est baptisé Appui technique à la gouvernance et aux infrastructures numériques en Afrique. Il sera mis en œuvre dans le cadre d’un partenariat rassemblant des gouvernements, des opérateurs africains de téléphonie mobile et de télécommunications, des régulateurs et des innovateurs, a indiqué la commission de l’UA.
L’initiative est conçue pour réduire les écarts d’utilisation et d’investissement et faire bénéficier l’ensemble du continent des retombées inclusives de l’intelligence artificielle (IA) et de la révolution numérique, a-t-on ajouté. Elle sera axée sur les données, fondée sur des preuves et alignée sur la vision de l’UA visant à instaurer un Marché unique numérique africain d’ici à 2030.
Elle exploitera des outils tels que l’Indice numérique africain pour orienter des politiques fondées sur des preuves, améliorer la gestion du spectre et créer des conditions favorables à l’investissement dans les infrastructures numériques et d’IA ainsi que dans les compétences numériques, a-t-on précisé. Le projet proposera également des initiatives de renforcement des capacités, des dialogues sur les réformes de la politique fiscale et une planification sectorielle des investissements, garantissant que la transformation numérique de l’Afrique soit durable, inclusive et adaptée à l’avenir.
La fracture numérique « demeure une dure réalité » en Afrique
Reconnue comme un puissant moteur d’intégration, de productivité et de bonne gouvernance, la transformation numérique est au cœur du programme de développement de l’Union africaine. Plus de 840 millions d’Africains demeurent non connectés à Internet, les femmes étant 19 pour cent moins susceptibles d’utiliser l’internet mobile que les hommes, selon l’UA.
En 2024, la couverture 4G en Afrique a atteint 84 pour cent, contre 41 pour cent en 2019, d’après la même source. Les zones rurales restent à la traîne avec un taux de couverture de seulement 48 pour cent. Combler cet écart nécessitera des financements ciblés. La fracture numérique « demeure une dure réalité » en Afrique, où des millions de personnes n’ont toujours pas accès aux infrastructures, compétences et opportunités économiques numériques, selon la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (UNECA).
dpa