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Tunisie : Saied en « guerre » contre les spéculateurs face à une pénurie d’aliments

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Le président tunisien Kais Saied a déclaré « la guerre » aux spéculateurs face à une pénurie de produits alimentaires de base comme la semoule et la farine dans un pays en proie à une grave crise politique et financière.

M. Saied a assuré vouloir mener « une guerre acharnée dans le cadre de la loi contre les spéculateurs et les criminels » qui veulent « porter atteinte à la paix sociale et la sûreté » du pays, dans une déclaration publiée mercredi par la présidence. M. Saied travaille sur une nouvelle législation prévoyant des sanctions pouvant aller jusqu’à l’emprisonnement des commerçants impliqués, et qui fera l’objet d’un décret présidentiel, selon la présidence.

Ces dernières semaines, la Tunisie enregistre une pénurie de nombreux aliments de base comme le riz, la semoule, le sucre et la farine. Les autorités annoncent régulièrement la saisie de quantités de ces aliments dans des dépôts illégaux.

Mardi, le ministère du Commerce a ainsi annoncé la saisie de cinq tonnes de semoule et de farine ainsi que 278 kilos du riz, « cachés » par un grossiste de produits alimentaires dans un quartier populaire de Tunis. En trois jours, du 2 au 4 mars, le même ministère a indiqué avoir saisi « 912 tonnes de riz, semoule, farine, sucre et autres produits » dans des entrepôts, pour la plupart illégaux, disséminés dans tout le pays ainsi que plusieurs tonnes de fruits et légumes (pommes et patates notamment), d’oeufs, tomates en conserve et huile végétale.

Huit mois après son coup de force du 25 juillet par lequel il s’est arrogé les pleins pouvoirs, M. Saied peine à extraire le pays d’une profonde crise politique et socio-économique. L’invasion de l’Ukraine par la Russie –débutée le 24 février– accroît les difficultés de la Tunisie, très dépendante de l’étranger pour son alimentation, notamment pour le blé, dont elle importe la moitié de ses besoins, essentiellement en provenance d’Ukraine.

La Tunisie a entamé en février des discussions préliminaires avec le Fonds monétaire international (FMI) dans l’espoir d’obtenir plusieurs milliards de dollars pour sauver son économie lourdement endettée. Le FMI pourrait exiger la fin de certaines subventions sur des produits de base tels que l’essence dans le cadre d’un éventuel accord, une mesure qui pèsera sur le budget des ménages.

AFP

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