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Tunisie : des avocats protestent contre une hausse de la TVA

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Des dizaines d’avocats tunisiens ont protesté jeudi contre une hausse de la TVA pour leur profession, imposée dans le budget de l’Etat 2023 dans le cadre de mesures destinées à augmenter les recettes fiscales.

Emmené par le bâtonnier Hatem Mziou, les avocats se sont rassemblés devant la Palais de la Justice à Tunis et d’autres ont protesté sur d’autres sites, à l’occasion d’une « journée de colère » décrétée par l’Ordre national des avocats contre la loi de finances 2023.

Celle-ci impose une augmentation de la TVA pour certaines professions libérales comme les avocats, qui passe de 13 à 19%. Lors du rassemblement, M. Mziou a estimé que la nouvelle loi des finances allait « contribuer à appauvrir davantage le citoyen » sur lequel retombera le coût de cette hausse.

Selon lui, les quelque 9.200 avocats, membres de l’Ordre, « ne resteront pas les bras croisés face aux atteintes aux droits et aux libertés ». Il a cité « le décret 54 », un texte controversé promulgué en septembre par le président Kais Saied qui prévoit des peines de prison pour toute personne diffusant dans les médias ou sur les réseaux sociaux « de fausses informations ou des rumeurs mensongères ».

L’avocat Ayachi Hammami, qui défend des juges révoqués par M. Saied, a annoncé mardi avoir été convoqué par la justice sur la base de ce décret dans le cadre d’une enquête pour diffusion de fausses rumeurs « destinées à porter atteinte à la sûreté publique ». La protestation des avocats survient après une grève lundi des agents des transports publics pour des revendications salariales, dans un contexte de crise économique marquée par des pénuries récurrentes de certains produits de base et une forte inflation.

Accusé de dérive autoritaire par ses opposants depuis qu’il s’est arrogé les pleins pouvoirs en juillet 2021, M. Saied a affirmé en recevant mercredi son ministre de l’Intérieur Taoufik Charfeddine que « la liberté ne saurait signifier chaos et complot contre la sureté de l’Etat », selon un communiqué de la présidence. Il a accusé, sans les citer nommément, « certaines personnes soutenues par des lobbies connus de violer la loi et de porter atteinte à la sûreté nationale ».

AFP

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