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Tchad : levée de la suspension de partis d’opposition après trois mois d’interruption

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Le gouvernement du Tchad a levé vendredi la suspension des activités politiques de plusieurs partis d’opposition, décrétée il y a trois mois notamment pour « troubles à l’ordre public » lors des manifestations du 20 octobre, réprimées dans le sang par le pouvoir, a appris samedi l’AFP de source gouvernementale.

Le 20 octobre, une cinquantaine de personnes, selon les autorités, mais bien plus selon l’opposition, avaient été tuées par balles et plus de 300 autres blessées, à N’Djamena et dans quelques autres villes, quand les forces de l’ordre avaient violemment réprimé des rassemblements organisés par Les Transformateurs et Wakit Tamma, les deux principales structures d’opposition, qui entendaient protester contre la prolongation pour deux ans du général Mahamat Idriss Déby Itno à la présidence du pays.

Le jour même, les autorités annonçaient la suspension de « toute activité publique des partis politiques et organisations de la société civile », dont celles des Transformateurs et de Wakit Tamma pour trois mois, précisaient deux arrêtés.

Leurs activités avaient été interrompues notamment pour « troubles à l’ordre public et à la sécurité de nature à porter gravement atteinte à la sûreté de l’Etat et au bon fonctionnement des institutions républicaines », précise le ministre de l’Administration du territoire, Limane Mahamat, dans un communiqué.

Les deux leaders de ces mouvements, Succès Masra, président des Transformateurs, et Max Loalngar, coordinateur et porte-parole de Wakit Tamma, avaient annoncé le 10 novembre à l’AFP devoir se cacher, le premier à l’étranger et le second quelque part au Tchad, par crainte pour leur sécurité.

« La période de suspension étant arrivée à son terme, les sept partis politiques précités sont invités à reprendre leurs activités, tout en se conformant strictement désormais à la législation en vigueur », peut-on encore lire.

Les Transformateurs et Wakit Tamma avaient boycotté le Dialogue national de réconciliation, (DNIS) qui a prolongé début octobre de deux ans la transition vers des élections « libres et démocratiques » et entériné la possibilité pour Mahamat Idriss Déby Itno de s’y présenter, 18 mois après sa prise du pouvoir à la tête d’une junte militaire et en dépit des engagements pris envers la communauté internationale.

AFP

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