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Soudan: le procès de l’ex-président Béchir de nouveau reporté

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Le procès de l’ex-président soudanais Omar el-Béchir, jugé pour son rôle dans le coup d’Etat qui l’a porté au pouvoir en 1989, a de nouveau été reporté au 3 novembre, a annoncé mardi le président du tribunal. 

« La prochaine audience sera consacrée à la réponse des représentants de la défense à l’acte d’accusation (…) Elle est reportée au 3 novembre », a annoncé le juge Issam Mohamed Ibrahim.

Diffusée à la télévision soudanaise, l’audience de mardi était la septième depuis le début, le 21 juillet, du procès dans lequel M. Béchir risque la peine de mort. L’examen des faits a été reporté à plusieurs reprises, à chaque fois en raison de questions de procédure.

Conformément à une demande des magistrats, l’audience s’est déroulée dans le respect de la distanciation sociale, dans une vaste salle où un siège sur deux est demeuré vide, en raison de la pandémie de nouveau coronavirus.

Parallèlement, des avocats de la défense ont récusé les chefs d’accusations énoncés par le procureur général Tagelsirr al-Hebr, parmi lesquels la « mise en danger du régime constitutionnel » et « recours à l’armée pour commettre un crime », à la précédente audience, début octobre.

La majorité des avocats de M. Béchir et de ses 27 co-accusés avaient alors quitté la salle pour protester contre, selon eux, la « partialité » du procureur général, car celui-ci a déposé plusieurs plaintes contre leurs clients lorsqu’il était encore avocat, avant de prendre son poste actuel en octobre 2019.

« Le fait que le procureur général soit en charge de l’acte d’accusation est illégal et inconstitutionnel », a déclaré l’un des magistrats mardi.M. Béchir a été destitué et arrêté par l’armée en avril 2019, après plusieurs mois de révolte populaire, et est actuellement détenu à Khartoum.

Dans un autre procès, il a été condamné à deux ans de prison pour « corruption » en décembre 2019. L’ex-président est également recherché par la Cour pénale internationale (CPI) pour « crimes contre l’humanité » et « génocide » au Darfour (ouest), région déchirée par un conflit meurtrier depuis près de deux décennies.

Une délégation de la CPI, menée par sa procureure, Fatou Bensouda, en visite à Khartoum jusqu’à mercredi, a discuté avec des responsables soudanais des moyens de juger les personnes accusées de crimes au Darfour.

AFP

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