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Soudan : l’armée sort du dialogue national pour laisser place à un gouvernement civil (Burhane)

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« L’armée ne participera plus au dialogue » national mené au Soudan sous l’égide de l’ONU et de l’Union africaine (UA), a annoncé lundi le général putschiste Abdel Fattah al-Burhane, pour laisser les forces civiles former un « gouvernement de personnalités compétentes ».

Cette annonce faite lors d’une allocution à la télévision d’Etat intervient alors que des centaines de Soudanais organisent pour le cinquième jour consécutif des sit-in à Khartoum et dans ses banlieues pour réclamer le départ du pouvoir militaire et dénoncer la répression qui a déjà fait 114 morts.

Il a également annoncé qu' »après la formation d’un gouvernement qui va s’occuper des affaires, nous allons dissoudre le Conseil souverain et former un conseil suprême des forces armées », qui englobera également des paramilitaires et ne sera plus en charge que des questions de « défense et de sécurité ».

Le Conseil souverain, plus haute autorité de la transition au Soudan, avait été formé en 2019, suite à la « révolution » ayant mené à la destitution du dictateur Omar el-Béchir, au pouvoir pendant trente ans. Dans la foulée, un gouvernement de transition réunissant civils et militaires, dirigé par l’économiste Abdallah Hamdok avait été formé, mais le 25 octobre 2021 le putsch mené par le général Burhane avait mis fin au fragile partage du pouvoir.

Les civils ont alors été écartés du Conseil souverain et du gouvernement et le pouvoir a été accaparé par les militaires et leurs alliés paramilitaires ou ex-rebelles armés. Depuis, les prodémocratie manifestaient chaque semaine. Leur mouvement qui s’était essoufflé il y a plusieurs mois a semblé repartir après la mort de neuf manifestants jeudi. Depuis le putsch, 114 personnes ont été tuées et des centaines d’autres ont été blessées dans la répression.

AFP

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