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Soudan: calme au Darfour après des affrontements meurtriers

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Un calme régnait mardi dans la région soudanaise du Darfour après des heurts qui ont fait plus de 150 morts et de nombreux blessés, a-t-on appris auprès d’un chef tribal et d’un responsable. 

Ces affrontements avaient éclaté samedi à El-Geneina, la capitale du Darfour-Ouest, entre la tribu Al-Massalit et des nomades arabes. Au moins 100 personnes avaient été tuées et 132 blessées selon le gouverneur du Darfour-Ouest, Mohamed Abdalla al-Douma.

Les incidents ont également touché un camp pour personnes déplacées après le conflit entamé en 2003 au Darfour. Quelque 50.000 personnes ont été déplacées à la suite des nouvelles violences selon l’ONG Save the Children.Les autorités locales au Darfour-Ouest ont imposé un couvre-feu dans l’ensemble de cet Etat soudanais.

Des troupes sont arrivées de Khartoum et d’autres Etats pour tenter de contenir la situation. « Il n’y a pas eu d’affrontements depuis dimanche mais il y a eu des incidents de pillage en particulier de maisons ou de fermes de gens vivant au camp de déplacés de Kerindig », a dit à l’AFP M. Douma.

« La situation est calme dans l’Etat alors que les forces de sécurité se déploient autour d’El Geneina et Kerindig », a-t-il ajouté.Lundi, des affrontements similaires ont eu lieu entre la tribu des Fallata et la tribu arabe des Rizeigat au Darfour-Sud. Quelque 55 personnes ont été tuées et 37 blessées.

« La situation est calme aujourd’hui dans notre village au Darfour-Sud », a dit à l’AFP le chef tribal Mohamed Saleh par téléphone.

« Les gens restent toutefois tendus de peur que de nouveaux incidents éclatent », a-t-il affirmé.

Cette recrudescence des violences intervient un peu plus de deux semaines après la fin au Darfour de la mission de paix conjointe de l’ONU et de l’Union Africaine (Minuad), une opération présente depuis 13 ans dans cette vaste région de l’ouest du Soudan, minée par l’instabilité.

Le conflit au Darfour avait opposé les forces loyales au régime du général Omar el-Béchir à Khartoum et des membres de minorités ethniques s’estimant marginalisées.

Les violences ont fait quelque 300.000 morts et plus de 2,5 millions de déplacés, essentiellement durant les premières années du conflit, selon l’ONU. Les affrontements restent encore fréquents concernant l’accès à la terre et à l’eau, opposant éleveurs nomades arabes et fermiers darfouris.

AFP

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