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SOS Humanity déploiera son 2e navire de sauvetage en Méditerranée

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L’ONG allemande SOS Humanity déploiera en 2026 son deuxième navire de sauvetage en Méditerranée centrale, au large des côtes tunisiennes, afin de combler ce qu’elle décrit comme un vide dans les opérations de secours. Le Humanity 2 viendra épauler le Humanity 1 qui opère déjà dans les eaux internationales au large de la Libye, sur une route migratoire considérée comme la plus meurtrière au monde. En moyenne, six personnes meurent chaque jour en Méditerranée, dont un enfant, d’après l’ONG.

De nombreux migrants de Tunisie et d’Afrique subsaharienne empruntent des embarcations métalliques surchargées et non navigables, qui se brisent ou sombrent rapidement, a souligné SOS Humanity. L’interdiction des téléphones satellites et une vaste zone d’exclusion aérienne rendent souvent invisibles les situations d’urgence. « Notre navire complète parfaitement l’Humanity 1. Ainsi, nous pourrons secourir plus de personnes en détresse en mer et accroître la pression sur les responsables », a déclaré le directeur général de SOS Humanity, Till Rummenhohl.

Sécurisation des frontières, départs en hausse

L’ONG attribue à l’accord conclu en 2023, actualisé en 2024, entre l’Union européenne et la Tunisie une hausse des « refoulements violents ». Si ce partenariat a contribué à réduire le nombre des migrants atteignant l’Europe, il a en revanche entraîné une augmentation des départs depuis la Tunisie, estime la même source. Cet accord prévoit un appui financier et technique destiné à renforcer la surveillance des frontières maritimes et terrestres tunisiennes. Il inclut également la coopération pour prévenir les départs des migrants par la Méditerranée centrale et faciliter le retour en Tunisie de ses ressortissants en situation irrégulière dans l’UE.

Selon les dernières données de l’Organisation internationale pour les migrations, 1 227 migrants ont perdu la vie cette année en tentant de traverser la Méditerranée. Parmi eux, 827 décès sur la route centrale, empruntée notamment par des embarcations quittant les côtes libyennes et tunisiennes.

dpa